Elles incitent les autres femmes à dénoncer
Agence Qmi
2015-10-06 11:00:00
« De nombreuses victimes étaient sorties publiquement après cette affaire et elles disaient que c’était grâce à Nathalie Simard si elles choisissaient de porter plainte », a dit Lorraine Leblanc, ancienne sergente-détective à la police de Montréal.
Celle qui a travaillé 15 ans à l’unité des crimes sexuels a elle aussi été harcelée sexuellement par un haut gradé. Elle n’a jamais eu le courage de porter plainte, mais elle a décidé de révéler publiquement son histoire dans la foulée de l’affaire Marcel Aubut.
« C’était ma façon à moi de lui dire que ce n’est pas correct, ce qu’il m’a fait vivre. C’est vraiment libérateur. Et tant mieux si cette histoire ou celles d’autres femmes qui ont parlé (concernant Aubut) entraînent un mouvement », a dit Mme Leblanc.
Une des premières femmes à être sortie publiquement pour dénoncer les comportements inappropriés d’Aubut à son égard demande d’ailleurs aux autres victimes de « se lever » et de dénoncer.
Seule
« Je demande aux autres victimes de m’aider. Je me sens seule là-dedans. Je voudrais que la vague de dénonciation soit plus forte », a insisté Me Amélia Salehabadi-Fouques, qui a porté plainte au Barreau du Québec contre l’avocat qui a démissionné ce week-end de son poste de président du Comité olympique canadien.
Cette médiatisation de l’affaire Marcel Aubut devrait donner du courage à d’autres pour dénoncer une agression ou le harcèlement qu’elles subissent, croit Sue Montgomery, ancienne journaliste à The Gazette et initiatrice du mot-clic #BeenRapedNeverReported (#agressionnondénoncée).
Ce mouvement était apparu l’automne dernier dans la foulée de l’affaire Jian Ghomeshi, animateur populaire à la CBC remercié à la suite d’allégations d’agressions sexuelles.
Tweets sur #marcelaubut
Avocate
il y a 9 ansCe mouvement sera plus crédible lorsque des femmes ayant véritablement subie du harcellement dénonceront.
désolé mais Me Salehabadi-Fouques a perdu toute crédibilité maintenant que l'on sait qu'elle avait une certaine intimité avec me Aubut et qu'elle a continué à le fréquenter après les incidents qu'elle relate.
Quand une personne te fait sentir mal tu arrêtes de le fréquenter peu importe le prix à payer. Tu ne l'appelle surtout pas mon chéri!
Médiatique
il y a 9 ansNous vivons dans une époque ou tout est médiatisé, et ou chacun peut devenir journaliste ou collaborateur - anonyme, ou à "visage découvert".
L'histoire impliquant Me Aubut (ou les histoires) s'articule(nt), cette fois-ci autour de déclarations et d'interventions médias - plus ou moins bien avisées.
D'abord, quant à Me Salehabadi-Fouques, elle n'est pas la victime parfaite. On pourrait dire qu'elle a tendu un piège à Me Aubut. Sinon, qu'elle-même n'était pas particulièrement appropriée.
Dans un tel contexte, elle n'aurait jamais dû prêter sa voix et personnaliser l'attaque contre Me Aubut. Une grave erreur de jugement de sa part - laquelle, n'enlève rien au caractère inadmissible de la conduite de Me Aubut. En sommes, elle n'était pas la "meilleure victime possible".
Une mauvaise idée point - que d'accorder une entrevue sur une radio nationale, contre Me Aubut.
On ne peut tolérer la conduite de Me Aubut. Point final. Ceci dit, il n'est guère mieux - peu importe la culture, la manière d'écrire le français - que d'employer des termes racoleurs avec son supérieur.
Chose certaine, l'avocate semble avoir tendu un piège... Simplement dit - méfiez-vous...
Plus on y pense, plus l'idée était mauvaise dans ce cas de figure de faire une sortie publique de la sorte.
Autre leçon, le fait de verser des sommes pour acheter la paix, n'est d'aucune utilité. Me Aubut oserait-il prendre un recours pour bris de confidentialité ?
Une histoire rappelant tristement le dossier de l'ex-bâtonnière. La confidentialité, c'a n'existe pas - en matière pénale, ni de mœurs, lorsque la personne qui en est créancière fait partie des gens bien en vue. Point.
Sinon, n'est qu'une manière de reporter l'inévitable fuite.
Il est malheureux de maintenant voir et vivre une mode. La destruction par les médias. Autre règle, rarement la sphère publique des médias ne couronne de vainqueurs. Les dénonciateurs, comme les auteurs sont perdants, comme les innocents. En sommes, l'opinion publique, est - violente, anonyme, polarisée... Des deux côtés de la médaille toujours.
En d'autres termes, il faut s'attendre à être éclaboussé(e)s.
Au demeurant, l'ère moderne exige des bloggeurs, columnistes d'adopter des positions "avec un zeste, un petit côté provocateur. Ainsi, le meilleur sera celui qui apporte un angle qui dérange - qui percute...
Victimes et personnes bien en vue sont la matière première d'une industrie du média... Il ne faut jamais l'oublier - le moment venu de dénoncer, de décrier...
Ainsi vont les choses dans les temps modernes.
Anonyme
il y a 9 ansLes personnes qui critique Me Salehabadi-Fouques ne se sont évidemment jamais trouvées dans une situation où elles ont dûes subir un environnement inconfortable afin de poursuivre ou même avancer leur carrière. Peu de gens peuvent se permettre de dénoncer l'associé principal d'un cabinet sans compromettre leur avancement, ou simplement démissioner par principe!
Franchement, soyez un peu plus humain dans votre analyse. C'est facile de critiquer de loin comme ça...
Anonyme
il y a 9 ansSi je distribuais des "chéri" "bises" à mes clients et partenaires d'affaires, je me placerais sans l'ombre d'un doute dans des situations "inconfortables"
Et ça, Anonyme, j'ai assez de jugement et d'expérience de vie pour le comprendre. Comme l'immense majorité des femmes d'ailleurs.
Et vous dites:
"Peu de gens peuvent se permettre de dénoncer l'associé principal d'un cabinet sans compromettre leur avancement, ou simplement démissioner par principe!"
Ben voilà, tout est dit. Principes ou fric, tel est le choix.
Pis là, ne me citez pas avec l'exemple de la waitress de la Belle Province, monoparentale de 4 enfants dont trois handicapés, 2e année B, qui en arrache pour nourir son monde, et qui se fait tripoter par le patron. Oui, ces cas-là existent, mais peut-on se mettre d'accord que c'est l'exception?
Que changer d'emploi n'est pas toujours facile, mais que c'est tout à fait faisable? Que ça se fait toius les jours, pour plein de raison, Y COMPRIS la perspective d'un meilleur salaire?
Si le respect de son intégrité physique et morale est moins important que de l'avancement ou un emploi, tant pis. C'est un choix.
Pis après, on se demande pourquoi les harceleurs/abuseurs ne changent pas ! Je vous le dis: parce qu'ils sont morts de rire. Parce que les "hashtag" de dénonciation, ils s'en tapent royalemnent le pompon. Parce qu'ils le savent que les madames pas contentes vont sagement rentrer au boulot demain, puis après-demain, et faire comme si de rien n'était.
Allez ls brebis, on lâche pas !
Avocate
il y a 9 ansTu as tout dit et c'est déplorable et dégradant pour les femmes.
Si ton intégrité et le respect de ton corps sont moins importants que ta carrière ben c'est ton choix. Si ça te tente de transmettre des bisous et d'avoir une certaine intimité avec tes collègues ou clients pour pouvoir avancer dans ta carrière ben c'est ton choix.
Pour ma part, je mise sur mon talent, mes compétences et mon intelligence. Je me place à égalité avec les hommes et je ne tente pas de les séduire.
Bonne chance dans ta carrière