À son compte après 12 ans en cabinet
Camille Dufétel
2023-04-13 08:30:00
« L’idée était de partir mon propre cabinet selon mes choix de gestion, avec la possibilité de m’associer à d’autres personnes », précise Me Leblanc, qui s’est lancée le 12 décembre dernier et parle d’une « étape tremplin ».
L’avocate loue des bureaux dans le même cabinet que Beaudry Roussin Avocats à Québec, qui pratique en droit criminel, pénal et droit de la jeunesse.
« Ce sont des criminalistes avec lesquels je travaillais déjà sur beaucoup de dossiers en collaboration, dès lors qu’il y avait un enjeu en matière criminelle », précise l’avocate, qui cite en particulier Me Myralie Roussin.
Me Leblanc travaille à 90 % sur des dossiers de garde d’enfants, de pensions alimentaires, des séparations, des divorces, de conjoints de fait notamment, et fait aussi un peu de droit des successions et de droit de la personne.
Clients au rendez-vous
« C’est sûr qu’il y a toujours des incertitudes quand on fait le saut, remarque la Barreau 2011 qui est partie avec son adjointe. On se demande si nos clients vont nous suivre et comment va être notre quotidien. »
Pour l’instant, « tout se présente très bien », selon elle. La plupart de ses clients lui ont confirmé vouloir continuer avec elle.
« Ma pratique au quotidien n’a pas tant changé si ce n’est que du volet administratif que tout avocat doit gérer », pointe l’avocate qui explique qu’elle recevait déjà beaucoup de références dans son cabinet, et qu’elle avait déjà sa propre clientèle.
Pour monter son cabinet et fixer ses honoraires, elle s’est informée auprès d’avocats dans sa tranche d’âge ayant aussi parti leur propre cabinet.
Chez Brodeur Prémont Lavoie Avocats, Me Leblanc était devenue associée début 2020. « Ça se passait très bien, mais vient un temps où l’on se questionne sur la structure et le genre de bureau dans lequel on souhaite évoluer », note-t-elle.
L’avocate cherchait une pratique lui ressemblant davantage dans le modèle de gestion.
Un équilibre
« C’est une recherche d’équilibre, de tenter de mieux définir ce que je souhaite, et de mettre en place les valeurs qui m’animent tant personnellement que dans ma pratique comme avocate et comme gestionnaire de bureau », souligne-t-elle.
Me Leblanc, qui avait travaillé au sein de SSQ Assurances durant ses études, a toujours su qu’elle était destinée pour le droit de la famille, domaine dans lequel elle apprécie particulièrement la relation d’aide développée avec les clients.
« Si je n’avais pas fait du droit de la famille, je ne sais pas ce que j’aurais fait d’autre », assure-t-elle.
Originaire de Québec, Me Leblanc, qui a étudié à l’Université Laval, où elle enseigne aujourd’hui ainsi qu’à l’École du Barreau, est très impliquée en termes de bénévolat.
« Je fais partie du Club Rotary qui travaille à faire du financement au niveau local et international pour redonner dans la communauté », détaille-t-elle.
L’avocate à son compte est aussi impliquée dans une campagne de financement du Théâtre jeunesse Les Gros becs à Québec.