D'avocat à entrepreneur

Céline Gobert
2012-05-14 10:15:00
« Je suis plus un entrepreneur qu’un salarié », confie-t-il. Les bureaux, les horaires, ce n’est pas vraiment sa tasse de thé.
Ainsi, fait-il ses valises pour rejoindre la Chine, dès le début de la récession en 2009, où il travaille à l’époque chez KBL International Services à titre de conseiller juridique.

« On bâtissait les dossiers, coachait les clients. Je ne savais pas combien de temps j’allais rester là-bas, puis cela a duré presque trois ans. »
Un choc culturel, qui n’a pas dérangé le juriste, passionné par les autres cultures. D’ailleurs, il en a même profité pour apprendre un peu la langue.
« C’était un défi c’est sûr, mais je suis quelqu’un qui s’adapte au changement », dit-il.
Travailler pour soi
Puis, l’heure est aux décisions professionnelles : en février 2012, il revient à Montréal et décide de créer MLA Group International, une société spécialisée en immigration d'affaires offrant des services complémentaires, notamment au niveau du recrutement international, dont il est copropriétaire auprès de deux autres actionnaires.
Son souhait était de s’établir, ne pas perdre tous ses contacts au Canada, travailler pour lui-même.
En plus d’offrir des services corporatifs et des financements pour les PME (spécialisation dans les programmes gouvernementaux, subventions…), son entreprise offre surtout un service de recrutement à l’international, clé en main, destiné aux travailleurs qui souhaitent s’installer au Canada.
« Nous sommes les seuls à recruter à l’international et à nous occuper ensuite de toutes les procédures d’immigration et du service d’accompagnement », explique Me Lapointe.
Recherche d’une école, marge de crédit, le but de MLA est de faciliter la transition pour les gens d’affaires.
Les entreprises québécoises sont de plus en plus en recherche de « travailleurs qui possèdent des spécialités distinctes », dit-il.
Le fonctionnement est simple : MLA embauche des agents à l’international, chargés de recruter les clients. Puis, ils rapprochent entreprises et clients. Dernièrement, MLA s’est notamment occupé d’un espagnol et de quelques français.
« Nous nous servons de bases de données pour jumeler ces travailleurs avec des offres d’emplois, des entreprises. Il y a beaucoup de demandes dans le secteur des technologies de l’information par exemple », explique-t-il.
Pas de regret d’avoir quitté la pratique privée pour l’avocat.
« Ce qui me plaît, c’est faire des affaires, travailler avec des gens partout dans le monde, offrir un service. »