FIV: le décès du père n’empêche pas la filiation, dit la Cour d’appel

Julien Vailles
2017-07-13 12:50:00

Me Diane Roy, du cabinet Barron Roy Proulx, représentait à la fois la mère elle-même, et la mère en sa qualité de tutrice de l’enfant. Les appelantes, sœurs du conjoint décédé, avaient opté pour Mes Ann-Julie Auclair et Julie Savonitto, de Savonitto & Ass. Ces dernières viennent de perdre leur cause, les juges Martin Vauclair, Allan R. Hilton et Jean Bouchard ayant rejeté l’appel.

Madame tente une première insémination, qui échoue. Alors que monsieur est dans son pays natal, il consent à un nouvel essai dès son retour au Canada.
Décès tragique et ses conséquences
Mais voilà, il ne reviendra jamais. En janvier 2012, il décède malheureusement des suites d’une chute accidentelle. Quelques mois plus tard, madame procède à un deuxième essai, qui fonctionne, et elle donne alors naissance à un garçon plus d’un an après le décès du père.
Cependant, le directeur de l’état civil refuse d’inscrire le nom du père sur l’acte de naissance. Madame s’adresse à la Cour supérieure et obtient que ce soit fait. Un test d’ADN conclut d’ailleurs, à quasi-certitude, à la paternité de monsieur.
Mais les sœurs de monsieur apprennent en 2014 la filiation ainsi établie. En ce qui a trait au sort de l’héritage de monsieur, cela change tout. Elles déposent alors une demande en rétraction de jugement pour faire annuler la décision qui reconnaît la filiation. Leur motif : comme l’embryon n’était pas implanté dans l’utérus de la mère au moment du décès, établir la filiation est impossible.
En première instance, le juge a rejeté cet argument, se rendant plutôt à celui des intimées. En effet, si le législateur avait voulu exclure la filiation par le sang dans un tel cas, il l’aurait fait expressément, conclut-on.
Sous la plume du juge Vauclair, la Cour d’appel vient de confirmer cette décision.
Capacité d’hériter

Or, cet élément n’a pas été soulevé par les parties, remarque le juge Vauclair. Celles-ci ne se sont penchées que sur la question de la filiation. Et il est clair et net, note-t-on, que celle-ci peut s’établir même de manière posthume. Voilà donc qui dispose de la question.
Ras
il y a 7 ansIl faut deux avocates pour piloter un tel dossier?
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansCe n'est pas clair pour moi comment des congolais ont les moyens de se payer la Cour d'appel.
RG
il y a 7 ansParce que tout congolais ne doit pas avoir de l'argent?
Pensez-vous que la plupart des québécois ont les moyens "de se payer" la Cour d'appel?
Inconnu
il y a 7 ansNe parlez que si ce que vous avez à dire est plus important que votre silence.
Ca prend un ignorant pour émettre de tel commentaires.
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansIci on parle des mêmes parties,
http://www.lephareonline.net/conflit-dheritage-deux-ayants-droit-sollicitent-la-suspension-dun-jugement/
Très intéressant.
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansJ'ai représenté ces gens lorsque j'étais au 407 place d'armes.