Le retour de Michael Fortier
Rene Lewandowski
2009-01-07 14:00:00
Dès lundi, il deviendra associé chez Ogilvy Renault et agira comme conseiller d’affaires stratégiques dans le domaine des fusions et acquisitions.
Pour cet avocat de 46 ans, père de six enfants, c’est un peu un retour aux sources. En 1985, il avait amorcé sa carrière chez Ogilvy Renault, avant d’en diriger le bureau de Londres. Puis, en 1999, il plonge dans le secteur financier, plus précisément dans le domaine de l’investissement d’affaires, d’abord chez Credit Suisse First Boston, puis chez TD Securities’ Investment Banking. Comme banquier d’affaires, il participe à plusieurs transactions majeures, notamment à l’acquisition de World Color Press par Quebecor, en 1999, et à celle d’A&P par Métro, en 2005.
Droit-inc.com s’est entretenu avec lui, quelques jours avant son nouveau départ.
Droit-inc.com : Pourquoi avoir choisi de revenir au droit?
Michael Fortier : L’industrie des services juridiques a beaucoup évolué en 10 ans. Les grands cabinets ont développé de l’expertise pluridisciplinaire et embauchent aujourd’hui comme associés des experts qui ne sont pas nécessairement avocats. À un client confronté à un problème, on peut donc lui proposer plusieurs points de vue de diverses sources d’expertise. Cette idée que les professionnels des cabinets deviennent des conseillers stratégiques n’existait pas, ou peu, lorsque je pratiquais. Cela m’a attiré. J’avais aussi envie de revenir chez Ogilvy parce que mes collègues d’autrefois – et amis - sont aujourd’hui devenus les dirigeants du cabinet.
Droit-inc.com : Vous auriez pu retourner dans le domaine bancaire…
Michael Fortier : Je suis chanceux, j’ai reçu plusieurs propositions. Mais comme j’ai l’intention de siéger sur quelques conseils d’administration, la « plateforme » juridique était plus appropriée. Le milieu bancaire ne permet pas – en raison des conflits d’intérêts - de siéger sur des conseils. Cela dit, j’ai l’intention de me limiter à deux ou trois conseils.
Droit-inc.com : L’activité en fusions et acquisitions est au ralenti depuis le boom de 2007. Vous arrivez à un bien mauvais moment…
Michael Fortier : En 2006, juste avant que je fasse le saut en politique, le domaine des F&A était aussi au ralenti. Pourtant, nous étions très occupés et faisions (chez TD) des présentations toutes les semaines. Et puis, comme le ralentissement économique crée des occasions intéressantes, certaines entreprises voudront en profiter et auront besoin de conseils stratégiques. Je suis confiant qu’il y aura des transactions; faudra trouver des moyens pour les financer, mais ça c’est une autre histoire.
Droit-inc.com : La crise économique, vous la percevez comment?
Michael Fortier : Je suis de ceux qui pensent que ça ira encore plus mal avant d’aller mieux. Je crois aussi qu’un réalignement est nécessaire dans certains secteurs économiques, notamment dans l’automobile, et les secteurs manufacturier et forestier. C’est pourquoi je crois que toutes injections de fonds gouvernementaux devront être attachées à de solides conditions.
Droit-inc.com : Croyez-vous que votre expérience politique vous servira dans votre boulot?
Michael Fortier : Avoir été sous les projecteurs pendant trois ans ne sera pas d’une grande utilité pour donner des conseils stratégiques. Cela dit, mon passage aux Travaux publics m’aura permis de diriger un ministère de 12 000 employés et de gérer un budget d’approvisionnement de 20 milliards de dollars. C’est aussi durant mon passage que le gouvernement a réalisé une des plus importantes transactions immobilières de l’histoire canadienne. Nous avons alors vendu, en 2007, deux mois avant le début de la crise du crédit, sept propriétés au secteur privé pour un montant de 1,41 milliard de dollars.
Droit-inc.com : Le fait d’avoir été ministre ouvre aussi des portes au gouvernement. Vos clients en profiteront?
Michael Fortier : J’ai été très clair avec ceux qui voulaient m’embaucher : je ne suis pas intéressé à devenir un entremetteur à Ottawa. Pas question de faire du lobbysme de quelque façon que ce soit. Avant de faire de la politique, je réussissais très bien ma vie professionnelle sans ça et j’ai l’intention de continuer.
Droit-inc.com : Ce retour en pratique privée, c’est juste en attendant de revenir en politique?
Michael Fortier : Pas du tout. J’ai passé trois ans à Ottawa et ce fut une belle expérience malgré les sacrifices familiaux. Mais j’ai tourné la page, et je ne serai pas candidat aux prochaines élections.
''Cette entrevue est également publiée dans La Presse d'aujourd'hui.''
Anonyme
il y a 16 ansOgilvy ont allongé la palette pour se payer Fortier....
ce gars là est sûrement l'avocat le mieux payé au Québec....
Anonyme
il y a 16 ansFran-che-ment, n'importe quoi.
Anonyme
il y a 16 ans> Ogilvy ont allongé la palette pour se payer Fortier....
>
> ce gars là est sûrement l'avocat le mieux payé au Québec....
Lol... loin de là, mon cher. Vous n'avez visiblement aucune idée du marché :) Il fait probablement le top 50, mais pas plus.
Anonyme
il y a 16 ans> > Ogilvy ont allongé la palette pour se payer Fortier....
> >
> > ce gars là est sûrement l'avocat le mieux payé au Québec....
>
> Lol... loin de là, mon cher. Vous n'avez visiblement aucune idée du marché :) Il fait probablement le top 50, mais pas plus.
Vous etes complements fous. Lavocat le plus paye du Quebec fait ca environ et ces un rainmaker, pas un ancien politicien
Anonyme
il y a 16 ans> Vous etes complements fous. Lavocat le plus paye du Quebec fait ca environ et ces un rainmaker, pas un ancien politicien
Commence par apprendre le français avant de poster sur droit-inc. Merci.
Anonyme
il y a 16 ans> Commence par apprendre le français avant de poster sur droit-inc. Merci.
Ces vraimant injust comme comenttaire.