Norton Rose perd un as

Après Yves Fortier en octobre, c'est au tour du torontois Derrick Tay de quitter Norton Rose, quelques mois seulement après la fusion d'Ogilvy Renault avec le cabinet britannique.

Derrick Tay s'est longuement expliqué sur les raisons de son départ, dans une interview accordée au Globe and Mail.

Ce spécialiste des faillites et des restructurations ne fait pas mystère de la raison principale qui l'a poussé à aller voir ailleurs : la fusion d'Ogilvy Renault avec Norton Rose, suivie de celle du nouveau groupe constitué avec Macleod Dixon.

S'il soutient ce regroupement de cabinets et le qualifie de très bon coup pour Ogilvy Renault, il explique aussi que "faire partie d'une grosse firme mondiale était devenu problématique pour ma pratique."

En matière de grosses restructurations transfrontalières, l'avocat avait habitude de se faire référer des mandats par des cabinets britanniques ou américains. Mais les références vers les entités outre-atlantiques se sont rarifiées, les cabinets rechignant à travailler de concert avec un concurrent. Il prévoit qu'il en sera de même lorsque Norton Rose intègrera le marché américain.

Lorsqu'il a pris la décision de partir, l'offre du PDG de Gowlings, Scott Jolliffe, est donc tombée à point. "La firme m'offre une plate-forme nationale avec une présence à Calgary, Vancouver, Montréal et Toronto, une équipe compétente et la promesse de construire une pratique haut-de-gamme en matière de restructuration", dit-il au Globe.

"Ce qui est drôle avec ce que je fais, c'est à dire les grosses restructurations, c'est que c'est un petit club, ajoute Me Tay. Car les gens vont toujours s'adresser au gars qui a de l'expérience, donc si vous n'en avez pas, peu importe que vous soyez compétent, vous ne pourrez pas jouer."