Une avocate « habitée » par le droit international
Delphine Jung
2017-04-24 08:30:00
« Durant ce mandat, je voudrais faire en sorte que nos experts, nos forces vives, puissent devenir de réels acteurs de notre société, qu’on puisse vulgariser certaines notions pour que les citoyens puissent bénéficier de notre expertise », explique la nouvelle présidente, qui est professeure à l’Université de Sherbrooke.
La société organise des conférences et des colloques et publie une revue scientifique, « La revue québécoise du droit international » en trois langues : français, anglais et espagnol. Elle compte aussi plus de 1300 membres.
Me Dufour a toujours été habitée par le droit international. « Au milieu des années 90, c’est un domaine qui bougeait beaucoup avec la fin de la guerre froide, le génocide au Rwanda, la guerre de Yougoslavie. Il y avait aussi une dimension sociale et humanitaire qui m’a intéressée », raconte-t-elle.
Après son bac en droit à l’UQAM, elle a décidé de poursuivre ses études. Elle a obtenu une maîtrise en droit international, toujours à l’UQAM, et même un doctorat en 2009, à l’Université Paris Sud. Sa thèse portait sur le commerce international des OGM dans le cadre de l'OMC.
« La personne qui m’encadrait durant ma thèse était là-bas et c’est toujours plaisant de passer du temps à Paris. Cela m’a aussi apporté une vision différentes des choses », dit-elle.
Entre temps, elle avait passé son Barreau en 2002, puis avait travaillé deux ans en tant que criminaliste au cabinet Shadley Battista.
Depuis 2008, elle a quitté la pratique privée, même si elle conseille encore certaines entreprises en droit international, pour se consacrer à l’enseignement, à l’Université de Sherbrooke.
Elle est aussi vice-doyenne à la recherche et aux études supérieures et assume la direction du programme de maîtrise en droit, cheminement droit international et politique internationale appliqués.