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Accusation de corruption contre SNC-Lavalin

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Agence Qmi

2015-02-20 09:53:00

SNC-Lavalin et deux de ses entités font face à un chef d’accusation de corruption et un autre de fraude dans le cadre de ses activités commerciales en Libye, a annoncé la Gendarmerie royale du Canada…
Accusation de corruption contre SNC-Lavalin
Accusation de corruption contre SNC-Lavalin
La GRC allègue notamment que Groupe SNC-Lavalin, sa division SNC-Lavalin Construction et sa filiale SNC-Lavalin international ont versé plus de 47 millions de dollars de 2001 à 2011 en pot de vin à des représentants du régime de Mouammar Kadhafi, le dictateur chassé du pouvoir en 2011, pour des projets d’ingénierie dans ce pays d’Afrique du Nord.

Selon la GRC, cet argent servait à « convaincre ces derniers d’utiliser leurs positions pour influencer les actes ou les décisions » de l’État libyen.

SNC-Lavalin a ainsi pu frauder l’État libyen, ainsi que d’autres entités libyennes pour un montant de près de 130 millions de dollars.

« La corruption d’agents publics étrangers nuit à la bonne gouvernance et au développement économique durable. Les accusations déposées aujourd’hui montrent que la GRC continue d’appuyer les engagements internationaux du Canada et à préserver son intégrité et sa réputation », a dit le commissaire adjoint Gilles Michaud, commandant de la Division nationale de la GRC, par communiqué.

La GRC a précisé que ces accusations « s’inscrivent dans le cadre du projet Assistance, une enquête amorcée en 2011 ».

Trois anciens dirigeants de SNC-Lavalin ont déjà été accusés dans cette affaire. Il s’agit de Riadh Ben Aissa, l’ex-vice-président de SNC-Lavalin, directeur de la division construction, de Stéphane Roy, ex- vice-président contrôleur, et Sami Bebawi, l’ancien patron de SNC-Lavalin international.

SNC-Lavalin se défend

SNC-Lavalin a contesté ces accusations en mentionnant qu’elles « sont sans fondement ».
« Ces accusations font référence à des actes répréhensibles allégués commis par d’ex-employés qui ont quitté l’entreprise depuis longtemps. Dans la mesure où des accusations sont justifiées, nous estimons qu’elles devraient être dirigées contre les personnes concernées et non contre l’entreprise », a affirmé l’entreprise montréalaise par communiqué.

La firme d’ingénierie compte plaider non coupable.

« Malgré le fait que SNC-Lavalin ait déjà subi de graves préjudices et de lourdes pertes financières découlant de faits antérieurs à mars 2012, nous avons toujours été et demeurons disposés à trouver une solution juste et équitable encourageant l’imputabilité, tout en nous permettant de poursuivre nos activités et de protéger le gagne-pain de notre personnel de plus de 40 000 employés », a affirmé Robert G. Card, président et chef de la direction, Groupe SNC-Lavalin.

Poursuites civiles

L’ex-vice-président de SNC-Lavalin Riadh Ben Aissa a été condamné en Suisse, le 1er octobre, à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour des accusations de corruption et de blanchiment d’argent pour des pots-de-vin versés en Libye.

Ce Canadien d’origine tunisienne avait reconnu avoir versé plusieurs millions de dollars à Saadi Kadhafi, fils de l’ancien dictateur libyen.

SNC-Lavalin avait elle-même déposé des poursuites civiles contre M. Ben Aissa et un autre vice-président congédié, Stéphane Roy, alléguant qu'il avait, en compagnie d'un autre dirigeant, causé du tort à l'entreprise par ses tractations avec l'ancien dictateur libyen.

Stéphane Roy et le frère de Riadh Ben Aissa poursuivent également SNC-Lavalin au civil.
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