Action collective autorisée contre une ligue de hockey
Marie-Ève Buisson
2024-12-10 13:15:27
Une action collective secoue une ligue de hockey… Qui sont les avocats?
Un recours collectif a été autorisé le 10 avril 2024 contre la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) au nom des joueurs qui ont subis des « abus » alors qu’ils étaient mineurs et qu’ils jouaient pour l’une des équipes de cette ligue.
L’approbation de l’avis aux membres a été publiée le 4 décembre dernier.
Cette action collective vise à obtenir une somme de 15 millions de dollars à titre de dommages punitifs et exemplaires en plus d’une compensation monétaire pour les préjudices subis par les victimes.
Les avocats représentant le demandeur Carl Latulippe sont Mes David Stolow, Claudia Giroux et Robert Kugler du cabinet Kugler Kandestin.
Les avocats représentant la LHJMQ sont Mes Christian Trépanier et Mathieu Leblanc-Gagnon du cabinet Fasken Martineau DuMoulin.
Contexte
Le demandeur Carl Latulippe faisait partie de l’équipe des Saguenéens de Chicoutimi et des Voltigeurs de Drummondville.
À 16 ans, il allègue avoir subi des « abus » sous forme de bizutage, et d’abus sexuels, physiques et psychologiques au sein de la LHJMQ. Il affirme que des préjudices graves en découlent tels que de l’anxiété et la perte de confiance en lui en plus d’avoir souffert d’un sérieux problème de toxicomanie et de dépendance aux jeux.
« Le terme « abus » désigne ici toute forme d’agression physique, sexuelle et/ou psychologique, par exemple le fait d’avoir été confinés, rasés, dénudés, drogués, forcés ou encouragés d’agresser physiquement et/ou sexuellement autrui, forcés de boire ou de manger de l’urine, de la salive, du sperme, des excréments et/ou d’autres substances abjectes, forcés de s’auto-infliger des blessures, ou forcés de commettre des actes de bestialité », peut-on lire dans la demande.
Le Groupe représente: « Tous les joueurs de hockey qui ont subi des abus, alors qu’ils étaient mineurs et évoluaient au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (ci-après la « LHJMQ »), et ce, depuis le 1er juillet 1969 ».
Les membres ont jusqu’au 7 mars prochain pour s’exclure de l’action collective.