Avocats, qu’est-ce que 2018 vous réserve ?
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Jean-Francois Parent
2018-01-08 15:00:00

« Nous sommes un cabinet de plaideurs, nous sommes contents de la nomination de plusieurs juges au Québec », explique Me Karl Tabbakh, associé directeur pour le Québec chez McCarthy.
Selon lui, cela pourrait bien faire en sorte que les causes civiles bénéficient elles aussi d'un traitement accéléré.
Des juges impatients


Une plus grande efficacité
« C'est la profession au complet qui doit aller vers une plus grande intégration des nouvelles technologies pour augmenter son efficacité », affirme Me Audrey Boctor, associée chez IMK.
Elle croit ainsi que les ressources consacrées au système dans la foulée de Jordan pourraient avoir un impact sur tout le système, la justice criminelle et civile étant des vases communiquant.
Mais au-delà des ressources il faut aussi des solutions qui réduisent la lourdeur des procédures. Me Boctor cite l'exemple des vidéoconférences maintenant acceptées lors des interrogatoires au préalable, ce qui réduit d'autant la charge de travail dans les palais de justice. « Il faut trouver des solutions non seulement pour les procédures, mais aussi pour les façons dont les échanges se font entre les avocats et les tribunaux. »

Quant aux tendances juridiques qui marqueront 2018, Me Boctor estime que le phénomène #metoo va continuer. « Cela nous montre que les voies traditionnelles de dénonciation ne fonctionnent pas. Il va falloir y faire face, non seulement pour le système judiciaire, mais aussi pour la société. »
Elle croit en outre que tous les dossiers relatifs à la vie privée prendront de l'ampleur. Les attentes face à la vie privée, et les atteintes. « Ça fait partie d'un climat général où les données personnelles qui circulent sont toujours plus importantes ».
Un constat que fait également Chris Karambatsos : « D'un point de vue purement légal, il m'apparaît clair que les avocats ne sont pas assez sophistiqués par rapport aux grandes questions comme le droit à la vie privée. Maintenant, même une compagnie de briques et de mortier a des entrepôts de données. »
Sedia Stercoraria
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