Caroline Mulroney: béni-oui-oui, mal-aimée

Un chroniqueur du Canadian Lawyer tire à boulets rouges sur celle qu’il qualifie de faire-valoir.

Le criminaliste Michael Spratt estime que la diplômée de la NYU School of Law pourrait bien être « la plus servile et la moins ambitieuse » de tous les ministres de la Justice de l’Ontario.

Dans sa plus récente chronique, Michael Spratt compare le nouveau procureur général de l’Ontario, Doug Downey, à Caroline Mulroney, qui a rabaissé le poste au raz des pâquerettes.

En effet, elle a cautionné le recours à la clause nonobstant en appui des attaques « mesquines » menées par Doug Ford pour forcer Toronto à revoir la taille de son conseil municipal, s’indigne le criminaliste et collaborateur régulier du Canadian Lawyer.

Quand le premier ministre conservateur, célèbre pour sa promesse de fournir de la bière à 1 dollar à tous les Ontariens, s’est immiscé dans le processus de nomination des juges, l’héritière du « p’tit gars de Baie-Comeau » a acquiescé lâchement « plutôt que de se poser en championne de la règle de droit ».

Caroline Mulroney a par ailleurs apporté son concours aux imposantes compressions dont l’aide juridique a fait l’objet en Ontario, minant « l’accès à la justice pour les pauvres et les vulnérables », déplore dans sa tribune l’associé du cabinet Abergel Goldstein & Partners, à Ottawa.

Et sous la ministre Mulroney, qui n’a rien fait pour réformer le système de justice, lequel est tellement sclérosé qu’il n’est pas sans rappeler « les années 1990, l’époque où le fax était une avancée technologique ».

« Que ce soit en réduisant l’accès à la justice, en minant la règle de droit ou en se couvrant de ridicule en faisant la promotion de la vente bière dans les tabacs du coin, elle a fait ce qu’on lui a demandé. »

Et Michael Spratt de conclure en espérant que le nouveau ministre de la Justice pourra défendre de grands principes face aux bassesses de Doug Ford.

Ce que Caroline Mulroney n’a pas pu faire.