Corée du Sud: des opportunités pour les avocats?

Céline Gobert
2015-06-11 10:15:00

Organisé par l’Association Québec-Asie pour le droit et les affaires (AQADA), forum pour les jeunes professionnels et entrepreneurs désirant développer des liens économiques entre le Québec et l’Asie, cette conférence a proposé une introduction à la culture d’affaires et aux secteurs stratégiques pour le développement économique de la Corée du Sud.
Un désir de se diversifier
Les avocats ont de nombreuses opportunités d’affaires à saisir en lien avec l’Asie, dans le cadre d’accompagnements d’entreprises, de négociations d’ententes ou de développements de partenariats stratégiques, explique à Droit-inc Me Guillaume Synnott, avocat en droit des affaires chez Lavery, et président du comité exécutif de l’AQADA.
Ce qui est intéressant avec la Corée du Sud, explique Me Synnott, c’est qu’une grande partie de son PIB est attribuable à de grandes entreprises comme Samsung. « Ils ont le désir de se diversifier au niveau économique », explique-t-il avant d’ajouter que le secteur en développement le plus « prometteur » était le secteur des technologies.
« Les gens n’hésitent pas à changer de téléphone aux six mois », dit celui dont la pratique est axée sur les domaines des valeurs mobilières, du droit de la franchise, des fusions et acquisitions et du droit des sociétés.
Une culture d’affaires différente
« En Corée du Sud, les relations d’affaires sont construites avant que l’on discute affaires », explique Me Synnott, ce qui est très différent des façons de faire en Amérique du Nord où l’on peut rencontrer un interlocuteur dans le but assumé de faire affaires avec lui.
Selon celui qui fut d’ailleurs le premier membre du Barreau du Québec à avoir complété une portion de son stage au sein d’un cabinet d’avocats chinois en Chine continentale, les relations en Corée du Sud prennent davantage de temps pour se bâtir. Il faut d’abord que les gens d’affaires en apprennent sur leur éventuel partenaire d’affaires. Une fois la confiance établie, ils peuvent entamer des discussions plus business.
« Cela exige de plus nombreux déplacements dans le pays, conclut Me Synnott. Il faut également penser à la barrière de la langue qui peut venir compliquer les relations d’affaires. »
Il a réalisé la première portion de sa formation professionnelle à Shanghai. Depuis, il est retourné deux fois en Asie, à Singapour et en Birmanie, dans un cadre privé.