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De l’Abitibi à l’Assemblée nationale !

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Audrey Bonaque

2022-03-22 10:15:00

Une étudiante en droit complète un stage à l’Assemblée nationale et auprès du Directeur des poursuites criminelles et pénales…
Joanny Gagnon. Source : Collection Assemblée nationale du Québec
Joanny Gagnon. Source : Collection Assemblée nationale du Québec
L’étudiante de l’Université Laval, Joanny Gagnon, enchaîne les expériences professionnelles.

Originaire de l’Abitibi, celle qui étudie en droit depuis 2019 est maintenant auxiliaire de recherche.

Cette occupation ne l’empêche pas, en prime, de travailler comme étudiante au Directeur des poursuites criminelles et pénales, depuis l’été 2021, en plus d’être page à l'Assemblée nationale.

Comment fait-elle ? Droit-inc lui a demandé.

Pourquoi avez-vous choisi de faire ce stage à l'Assemblée nationale ?

Je le fais pour acquérir une certaine expérience dans la procédure parlementaire. Je voulais aussi avoir une expérience plus concrète de notre démocratie au Québec. Plus précisément, je souhaitais aussi parfaire mes connaissances en droit parlementaire, un sujet que j'avais eu la chance d'apprendre lors de mes cours à l'Université Laval.

En quoi consiste ce stage ? Devez-vous jongler avec les études en même temps ?

Je suis en dernière année du baccalauréat en droit. Je me suis inscrite au stage et j’ai été acceptée. Dans le cadre du stage, on est appelé à être témoin de l'activité politique et parlementaire. On assiste aux commissions. On observe directement le processus d'élaboration des lois. On collabore techniquement au bon déroulement des séances de travail de l'Assemblée nationale. On veille à la préparation des salles, à la distribution de documents, à la traduction des communications entre les parlementaires. Il y a aussi un travail plus clérical. On aide les greffiers et soutient tout le personnel de l'Assemblée.

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton stage ?

Cette expérience est un gros privilège et c’est surtout très plaisant. Il y a une grande dynamique de travail qui s'installe aussi. On a une belle équipe soudée et les personnes collaborent bien. On aime beaucoup notre travail.

Quel domaine en droit vous intéresse plus particulièrement ?

La politique est l’une de mes premiers amours depuis très jeunes. Mais j'ai toujours aimé le droit aussi. J’aimerais plus m'orienter vers la pratique du droit criminel.

Le stage m'a permis de joindre mes deux amours, soit la politique et le droit. Cela m’a permis d’avoir vraiment le meilleur des deux mondes dans la fonction publique et la fonction parlementaire. Tout cela en gardant en tête de pouvoir poursuivre vers la pratique du droit criminel.

Quels sont vos objectifs de carrière après ce stage ?

Après ce stage, je vise un emploi au Directeur des poursuites criminelles et pénales dans ma région, soit au bureau d’Amos et de Rouyn-Noranda. Je travaillerai pour la deuxième fois cet été à Amos. C’est une avenue qui m’est plutôt familière que j'apprécie vraiment pour graviter dans le DPCP. Le droit criminel me passionne plus que la politique.

Selon vous, pourquoi est-ce important de pratiquer en région ?

C'est important de pouvoir pratiquer en région, puisqu’on n’en entend pas beaucoup parler. On a besoin de talents, de nos jeunes et on a besoin de pouvoir travailler pour notre région. C'est une sorte de dynamique. C'est bien que les gens puissent revenir en région, d'où on vient, et d’y contribuer d'une certaine manière avec notre savoir et nos expériences. Ainsi, la région s'enrichit aussi et sa force se résume par les personnes qui y habitent.

Quelle est votre recette de réussite ?

Il faut se faire des objectifs et garder à l'esprit qu'on est tous humains. On doit faire attention à nous. Il faut se montrer indulgent envers nous-mêmes et c’est ce qu’on a conclu avec la pandémie. L’expérience qu'on peut acquérir, en faisant du bénévolat ou en travaillant avec d’autres personnes, ne s’acquiert pas à l'école, mais en pratique. Les jeunes des régions ont bien compris cela assez vite. On se concentre sur nos études et on ne pense pas juste aux notes ou aux résultats. On pense aussi à nos expériences qu'on peut avoir.

Quelles sont les modalités à appliquer ?

Pour ceux qui sont intéressés, ce stage rémunéré est d’environ 15 heures de travail par semaine. Il dure de septembre à juin.

Seulement quatorze étudiants de premier cycle universitaire ont la chance de servir de façon privilégiée la vie parlementaire. Il y a un volet pratique et un volet de recherche qui se traduisent par l’obtention de 3 crédits universitaires chacun. Du côté pratique, on travaille activement à l’Assemblée nationale. Du côté recherche, les étudiants en droit sont associés avec un professeur en droit de l’Université et un avocat de l'Assemblée nationale. On travaille sur un sujet de droit qui touche le droit et le parlementarisme.

À la fin de notre stage, on a développé un travail de recherche qui est de haut niveau et de de haut calibre. C’est vraiment bénéfique pour les étudiants souhaitant faire une maîtrise ou un doctorat. Par exemple, mon travail de recherche touche le principe constitutionnel sous-jacent de la démocratie, soit la place du parlementarisme au Québec dans le contexte de la crise sanitaire.

Mon dernier mot s’adresse aux étudiants : osez entreprendre des stages et sortez de votre zone de confort, car c'est ce qui donne ces expériences magiques. Le programme des pages est un privilège unique offert par l’Université Laval.
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