De Montréal à Paris, au secours des entrepreneurs
Sonia Semere
2024-11-20 14:15:04
Un cabinet montréalais spécialisé en droit des affaires officialise une entente avec un cabinet parisien. L’objectif derrière?
C’est officiel. Le cabinet montréalais Yulex vient de conclure une entente de réciprocité avec leurs collègues de longue date : le cabinet parisien Odeon Avocats.
De quoi permettre aux deux cabinets d’avoir une présence permanente de chaque côté de l’Atlantique.
Maude Fréchette, l’une des associés et fondatrice de Yulex a échangé avec Droit-inc, l’occasion de revenir en détail sur les coulisses de cette entente.
Depuis une vingtaine d’années, celle-ci conseille des PME pour leurs besoins en matière de droit des affaires mais aussi de propriété intellectuelle, que ce soit localement ou internationalement.
Avec ses collègues, l’associée dessert une clientèle variée dont notamment des entreprises autour des nouvelles technologies.
Depuis quelque temps, celle-ci remarque également une présence importante des entreprises manufacturières « qui sont un peu en mode 4.0 ».
Parmi cette clientèle hétéroclite, on retrouve beaucoup d'entreprises québécoises qui font affaire en France mais aussi des entreprises françaises qui viennent s'établir à Montréal.
Avec une collaboration qui se voulait de plus en plus soutenue ces dernières années, les deux cabinets n’ont eu d’autre choix que d’officialiser leur entente.
L’idée est de continuer à travailler sur leurs clients communs qui font affaire entre le Québec et la France mais surtout de développer une nouvelle clientèle d’entrepreneurs.
De nombreux enjeux
Bien souvent, les entrepreneurs francophones se disent que ça va être plus facile d'ouvrir un marché en France parce que c'est la même langue et qu'on a l'impression que la culture est la même, explique l’associée.
Une impression qui n’est…pas toujours la bonne. En effet, les enjeux en droit du travail et en droit fiscal, notamment, sont bien présents. Un exemple?
Les contrats de distribution s’avèrent extrêmement différents en Amérique en comparaison avec l’Europe. Les clauses sont parfois les mêmes mais les impacts sont distincts.
D’où l'intérêt d’avoir des spécialistes sur place qui peuvent être à même de négocier au mieux grâce à leur connaissance pointue du marché.
Une manière également, pour le cabinet Yulex, de rassurer leur clientèle québécoise.
« Quand on ouvre des filiales, c'est important de valider tous ces points. Est-ce qu'on a la bonne forme juridique en France pour ouvrir là-bas? Il faut aussi regarder au niveau de la responsabilité et du capital à investir au départ ».
Et qu’en est-il de la culture au travail? Est-ce qu’un cabinet parisien et un cabinet montréalais font bon ménage?
Sur ce point, Maude Fréchette assure que tout le monde est sur la même longueur d’onde.
« On a vraiment la même approche, la même énergie et la même façon de travailler ».
Une même énergie au travail qui a définitivement convaincu Yulex d’officialiser cette collaboration.
Ivan de Grandpré
il y a 10 heuresBravo!!!