Deux victoires pour une avocate en droit de la jeunesse
Audrey Bonaque
2021-05-13 15:00:00
Il s’agit de Me Vivan Nguyen, qui pratique en droit de la jeunesse.
Le premier cas portait sur une demande de la DPJ qui voulait placer urgemment une fillette en famille d’accueil alors qu’elle était attachée à sa famille proche.
« Cette cause était importante car la demande de la DPJ ne concordait pas avec les intérêts de l’enfant », affirme Me Nguyen.
L’enfant commençait à être turbulent craignant de vivre chez des inconnus. L’avocate s’est battue pour que la fillette soit placée chez sa grand-mère, avec qui elle a une relation très forte.
« Ce combat a été émotif pour les parents et pour moi aussi parce que l’issu de l’audience allait affecter la vie d’une petite fille », explique-t-elle.
Dans le deuxième cas, la DPJ exigeait la garde partagée d’un adolescent de 16 ans. Plus jeune, il subissait de la violence physique et psychologique par son père. L’adolescent ne voulait pas retourner chez lui.
« Pour des raisons inconnues, la DPJ a décidé de défendre le père. Cela a causé énormément d’anxiété à l’adolescent et à la mère. C’est une demande qui n’avait pas lieu d’être. La DPJ a le devoir de protéger les enfants et adolescents et de veiller à leurs meilleurs intérêts. Ici, c’était tout le contraire », soutient l’avocate.
Grâce aux efforts de l’avocate, la juge a rejeté la demande de la DPJ et le jeune peut continuer à demeurer chez sa mère.
« La mère et l’adolescent étaient très soulagés » raconte-t-elle. Pour elle, le plus dur est de voir deux personnes souffrir toute la journée en Cour et qui dépensent de l’argent dans une cause non fondée.
Autre dossier
Présentement, elle travaille dans un autre dossier qui lui tient à cœur. Celui d’une fillette qui raconte à son père dans deux enregistrements que sa mère l'aurait prise par la gorge et par le cou, qu’elle n’arrivait plus à respirer, qu’elle aurait eu mal. Elle dit aussi en pleurant que sa mère aurait étranglé son frère.
Pour protéger ses enfants, le père a porté plainte à la police et en a informé la DPJ. Mais, la mère a nié les faits en affirmant que l’enfant mentait. Alors, la DPJ a fait une demande urgente à la Cour pour retirer la garde du père et l’autoriser qu’à des visites supervisées dans un centre. Selon la DPJ, le père alimente le conflit parental en dénonçant à la police des abus non fondés.
Me Vivan Nguyen représente le père dans cette histoire.
« La DPJ veut punir le père d’avoir fait des dénonciations à la police. Alors que dans ce cas, il y a eu des abus selon les dires de l’enfant. Mon client n’invente pas, les enregistrements ne mentent pas et la sincérité de l’enfant non plus », explique-t-elle.
Le 10 mai dernier, la juge a décidé de ne pas se prononcer pour le moment. Elle veut entendre les témoignages et les enregistrements poignants de la fillette au procès qui se déroulera plus tard.
Malgré ces dossiers complexes, l’avocate souhaite travailler en équipe avec la DPJ.
« J’aimerais que toutes les parties impliquées dans le droit de la jeunesse se penchent davantage sur l’intérêt de l'enfant » déclare Me Vivan Nguyen.
Membre du Barreau depuis 2020, l’avocate est passionnée par le droit et la protection de la jeunesse.
« C’est ma carrière qui m’a choisie. Les droits de l’enfant m'ont choisie et j’ai obéi. (...) Toutes les péripéties de ma vie m’ont mené à ce que je fais aujourd’hui » souligne-t-elle.
Diplômée de l’Université de Montréal, elle voudrait faire des études supérieures en droit de l’enfant mais pour le moment, elle se dévoue entièrement à sa carrière.
MSG
il y a 3 ansStarting to think some of these stories are only relevant to the “Stop Asian Hate” cause.
Anonyme
il y a 3 ans"Le premier cas portait sur une demande de la DPJ qui voulait placer urgemment une fillette en famille d’accueil alors qu’elle était attachée à sa famille proche.
« Cette cause était importante car la demande de la DPJ ne concordait pas avec les intérêts de l’enfant », affirme Me Nguyen."
Après la mort de la fillette de Granby, on annonçait que l'intétêt "supérieur" de l'enfant ne passerait plus par la famille bio, mais plutôt par la famille d'accueil.
La plandémie a-t-elle fait fondre les budgets au point de revenir au paradigme la famille bio?
Félix-A. Thibault-T.
il y a 3 ansDans une optique de respect des droits fondamentaux, droits qui sont les remparts de la protection de l'intérêt supérieur de l'enfant et de sa famille, il est crucial qu'un processus judiciaire existe, sans quoi les risques d'erreurs d'interprétation, ou de dérives d'autorité, n'ont pas de contre partie et ne permettent pas que Justice soir rendue, l'intervention du protecteur de la jeunesse en tant qu'institution, étant de facto en position d'exercice de pouvoir d'exceptions qui par défaut, briment ou réduit certains droits pour en protéger d'autres. Dans ce contexte, le protecteur de la jeunesse se fait attribuer un pouvoir à haut risque d'erreur judiciaire que seul un processus judiciaire étayé peut contre balancer. En tant qu'intervenant en protection de la jeunesse, j'estime beaucoup le travail effectué par les avocats des parties puisque sans eux, la réflexion, le raisonnement et le débat nécessaire aux dilemmes d'intérêts supérieurs de l'enfant ne pourraient être que partiels et donc, partial. D'autre part, je suis d'avis que les comportements critiquables des agents de protection de l'enfance relèvent des limites fondamentales de l'être humain, de sa psychologie, de ses limites intellectuelles et de ses biais de perception, voir de compréhension. En ce sens, il me parait illusoire de croire que cela cessera un jour, d'où l'ultime nécessité que le processus judiciaire existe.
Sébastien
il y a 3 anshttps://m.facebook.com/story.php?story_fbid=4002276433202735&id=100002612548698
Michelle Hovington
il y a 2 ansLe commentaire de M.Félix-A.Thibault-T. était d'une telle véracité qu'il devrait pensé faire des études d'avocat en droit famille et jeunesse, même politicien.De toute beautée wow!!!