Guy Turcotte s'offre des balades en bicyclette sans surveillance
Agence Qmi
2012-09-25 11:11:00
D'après ce que l’animateur de LCN Claude Poirier a appris d'employés de l'hôpital psychiatrique montréalais, l'ancien cardiologue enfourche sa bicyclette vers 9 heures le matin pour emprunter la piste cyclable et rouler jusqu'à Pointe-aux-Trembles.
Guy Turcotte fait cavalier seul, mais n'enfreint aucune règle.
L'homme de 40 ans rentre à Pinel, toujours selon les dires des employés, vers midi, parfois plus tard en après-midi.
Droits de sorties
Le 5 juin, la Commission d'examen des troubles mentaux avait statué que l’ancien cardiologue devait rester durant au moins six mois dans cet institut psychiatrique, mais qu’il aurait droit à des sorties.
L’homme de 40 ans, jugé non responsable criminellement des meurtres de ses deux jeunes enfants qu'il a poignardés à 46 reprises, le 20 février 2009, à Piedmont, n'avait pas rassuré les cinq commissaires sur la dangerosité qu'il représente pour la population, afin d’être libéré.
Guy Turcotte peut néanmoins bénéficier de droits de sortie, afin de permettre « la transition entre son environnement actuel et la vie dans la réalité du monde extérieur ».
De juin à septembre, il pouvait sortir de l'hôpital psychiatrique « accompagné par un membre de sa famille immédiate ou d'un membre du personnel de l'établissement ». Ces sorties devaient durer au maximum huit heures et Guy Turcotte devait réintégrer l'Institut Pinel tous les soirs.
Depuis septembre, l'ex-cardiologue peut bénéficier de sorties sans accompagnement, entre huit et 16 heures par jour, et il pourrait même aller dormir chez des membres de sa famille.
Turcotte ne peut toutefois pas s'approcher à moins de 500 mètres de la résidence de son ex-femme Isabelle Gaston, ainsi que de son lieu de travail. Son ordonnance de restriction lui interdit aussi d'entrer directement ou indirectement en contact avec Mme Gaston et son nouveau conjoint.
Le tribunal administratif a ordonné une nouvelle audience en décembre, afin de réévaluer « l'évolution de l'accusé et le risque qu'il pourra alors représenter pour la sécurité du public ». À ce moment, l'ex-cardiologue de Saint-Jérôme pourra de nouveau demander sa libération.
Par ailleurs, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a demandé, le 19 septembre, la tenue d'un nouveau procès. Selon la Couronne, l’ex-cardiologue ne peut être tenu non responsable criminellement de ses gestes parc qu’il s'est volontairement intoxiqué avant de commettre ses crimes.
La Cour d’appel du Québec devrait trancher au début de 2013 à savoir si un nouveau procès est nécessaire.