Une experte de la conformité chez Beneva

Me Anne-Marie Côté a été nommée vice-présidente, conformité et protection de la vie privée chez Beneva.

Elle endosse également les rôles de cheffe de la conformité, de responsable de la protection des renseignements personnels et d’agente de conformité pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement des activités terroristes.

« Son expertise et son engagement à maintenir des standards élevés en matière de conformité et de protection de la vie privée renforceront nos efforts collectifs au bénéfice de nos employés, de nos membres et de nos clients », souligne Pierre Marc Bellavance, vice-président exécutif de Beneva.

Quels défis se cachent derrière ses nouvelles fonctions ? Comment ses seize années d'expérience chez Ivanhoé Cambridge ont-elles renforcé son expertise en conformité ? Droit-inc a eu l’opportunité de s’entretenir avec l’avocate.

Pouvez-vous nous décrire vos nouvelles fonctions chez Beneva et préciser en quoi consiste concrètement votre rôle ?

Ça vient s'inscrire naturellement dans les rôles que j'exerçais déjà. Je dis souvent qu'on est, en quelque sorte, un gestionnaire de risque. Mon rôle, c'est vraiment de m'assurer que Beneva, nos membres et nos clients soient suffisamment protégés autant sur le plan légal que réglementaire.

L’idée c’est aussi d'être un partenaire d'affaires pour nos équipes, de protéger notre réputation et de maintenir une culture de conformité forte et moderne.

Parmi vos nouvelles responsabilités, vous êtes en charge de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement des activités terroristes. Quels sont les principaux enjeux associés à cette mission ?

On est régi par des obligations réglementaires donc c'est au cœur de nos préoccupations chez Beneva de s'assurer de faire les bonnes vérifications et de se conformer aux règles. On doit également s'assurer qu'on fait affaire avec des entités qui répondent à toute la réglementation en matière de blanchiment d'argent et de lutte au financement des activités terroristes.

On a récemment discuté avec Josiane Gendron, la nouvelle directrice du Bureau de la protection des renseignements personnels. Comment votre rôle vient compléter le sien?

Josiane Gendron joue évidemment un rôle clé, on sait que les renseignements personnels sont extrêmement importants pour les organisations. La réglementation s'est resserrée dans les dernières années donc ce bureau nous permet d'être beaucoup plus agile.

Notre objectif est de garantir que nous répondons pleinement aux obligations réglementaires tout en apportant un soutien constant à nos équipes d’affaires.

Pour en revenir à votre parcours, vous avez travaillé pendant 16 ans chez Ivanhoé Cambridge en tant que cheffe éthique et conformité. Quelles compétences spécifiques avez-vous pu développer ?

Je faisais partie de l'équipe juridique qui intervenait en support de l'exploitation des propriétés commerciales de la société. On était vraiment là pour assurer le support juridique, on travaillait de très près avec les équipes d'affaires et les services corporatifs de l'organisation.

J'ai évolué dans différents rôles, jusqu'à prendre à terme la responsabilité de l'équipe des affaires juridiques. Je gérais une équipe d'une trentaine de professionnels puis, par la suite, j'ai eu l'opportunité de faire le saut comme cheffe éthique et conformité.

Ça m’a donné l’opportunité de travailler avec les différents bureaux d'affaires, mais également avec la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

Comment voyez-vous l'évolution de votre domaine de pratique? Quels conseils donneriez-vous à un jeune avocat qui souhaite s’y lancer et se faire une place dans ce domaine en constante évolution ?

Je pense que ces secteurs d'activité vont continuer d'évoluer et de prendre davantage d'ampleur dans les différentes organisations.

Le premier conseil que je donnerais à un avocat junior, c'est d’élaborer un plan et d'avoir des objectifs déterminés, mais aussi de prendre des orientations et des risques dans des secteurs d'activité qu'on n'aurait pas envisagé au départ.

Il faut se faire confiance et faire confiance aux personnes qui voient parfois en nous des aptitudes qu'on n'aurait peut-être pas vues nous-mêmes.