Hijab en cour : la juge souhaite faire rejeter les plaintes contre elle

En février 2015, la juge Eliana Marengo de la Cour du Québec avait interdit à Rania Rehbi El-Alloul de porter son hijab en cour.

Représentée par le cabinet Lavery, la juge Marengo souhaite maintenant faire rejeter les plaintes en déontologie contre elle, apprend-t-on dans le JDM. Son argument? Ne pas miner l’indépendance judiciaire de la cour. En effet, selon elle, une enquête du Conseil porterait atteinte à cette indépendance.

Au total, il reste encore 28 plaintes déposées contre la juge, lui reprochant notamment son racisme et son infraction au code de déontologie. Selon elle, elle s’est contentée de prendre une «décision judiciaire» et se défend d’avoir été raciste.

Un procès d’intention?

Selon la requête obtenue par le JDM et qui sera présentée devant le Conseil en juin prochain, les plaintes sont « un procès d’intention» contre elle. Il n’appartient pas au Conseil, selon la juge, de se prononcer sur le bien-fondé d’une décision judiciaire.

« Objectivement et incontestablement, la juge n’a pas émis de “propos” ni eu un “comportement” inappropriés », toujours selon la requête.

Le document affirme par ailleurs que le Conseil exercerait sur la juge Marengo et l’ensemble des juges de la Cour du Québec «une pression et une influence indues» qui feraient en sorte que « les magistrats qui envisageraient de rendre des décisions qui ne correspondent pas aux canons de la rectitude politique comprendraient qu’ils risquent ainsi de se voir entraînés dans une enquête déontologique».

Qu’en pensez-vous?