«J’ai détesté étudier le droit», dit une juge
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Éric Martel
2019-03-15 14:20:00
![Nicola Davies, une juge à la Cour d’appel.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/24347__Nicola_Davies%2C_une_juge_%C3%A0_la_Cour_d%E2%80%99appel.jpg)
À l’époque, la magistrate aurait plutôt préféré étudier l’anglais ou l’histoire.
« Si je pouvais conseiller l’adolescente que j’étais, je lui dirais d’étudier en histoire ou en anglais. Je ne réalisais pas que je pouvais étudier en autre chose que le droit, puis finalement devenir avocate », a-t-elle expliqué.
Un détour
Lors d’un discours à la Chartered Institute of Legal Executives, Davies explique avoir postulé pour un emploi chez Unilever après ses études à Birmingham. À ce moment, un cadre de l’entreprise lui avait conseillé de demeurer dans le domaine du droit.
Elle ne l’avait pas écouté, en abandonnant le droit pour oeuvrer dans le domaine de la finance.
Plus tard, l’étudiante a complété son Barreau, se spécialisant en droit médical, représentant même le tueur en série Harold Shipman.
Le syndrome de l’imposteur
Lors du podcast tenu dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, les deux juges ont avoué souffrir du syndrome de l’imposteur.
Elles estiment que celui-ci n’échappe pas aux femmes, et même aux juges les plus chevronnées!
« Je suis convaincue que la confiance est très importante pour une carrière réussie. Je suis étonnée que vous et moi ayons des collègues féminines qui parlent encore de souffrir du syndrome de l'imposteur. Pourtant, nous n'avons pas de collègues masculins qui l’ont », a illustré la juge Hallett.
Davies a ajouté qu’elle avait déjà dû composer avec des problèmes de confiance en soi, et que les hommes étaient meilleurs pour « faire semblant » d’être confiants.
Me(e)
il y a 5 ansJ'ai adoré mes études en droit. Tellement que j'ai fait 3 diplômes. Or, je ne peux en dire autant de ma carrière, que je déteste sur une base quotidienne. De tous mes emplois en droit au cours des 15 dernières années, je ne peux dire que je me suis épanouie dans un seul.
Réponse à l'inverse
il y a 5 ansAlors enseignez le droit! Vous devriez aimer le milieu universitaire…
Me(e)
il y a 5 ansC'est un excellent commentaire, et j'aime l'enseignement, mais pas pour en faire un travail à temps plein. Ce que je n'aime pas dans la pratique, c'est le manque de liberté. C'est d'avoir un boss qui te dicte tes horaires. J'aime le litige et les discussions entre collègues concernant des points de droit. Par contre je ne peux supporter d'avoir un boss qui me regarde de travers si j'arrive 5 min trop tard, et je ne veux pas diminuer de salaire en allant à mon compte.
Anonyme
il y a 5 ansPeut-être pas 15 ans de carrière mais 3 diplômes aussi en droit et j'ai adoré les cours de droit à la fac. Cependant, question boulot, c'est absolument autre chose à l'exception d'un seul. Dans mon cas, c'est surtout l'environnement professionnel qui fait toute la différence. Nous oeuvrons dans un milieu élitiste sur tous les plans, du coût des études aux frais du Barreau, en passant par le prix des toges et tutti quanti. Alors, ça ne donne pas forcément les individus les plus humbles de la terre!
Étudiant en droit
il y a 5 ansPeut-être devriez-vous envisager une baisse de salaire en échange de plus liberté pour votre santé mental et la passion que vous accordez à votre travail?
D'ailleurs, il y a toujours la possibilité de concilier enseignement et travail.
avocat
il y a 5 ansDommage qu'on persiste à faire ce qui ne nous plaît pas. Pour ma part, maintenant à la retraite, j'ai adoré chaque jour de mon travail, principalement pour 2 raisons. D'abord, grâce aux gens que je côtoyais tous les jours, (des gens brillants, intelligents, généreux, disponibles), ensuite à cause de la nature de mon travail, à cause du droit que je pratiquais. Si j'avais à retourner en arrière, je ferais la même affaire, avec plus de plaisir, et avec moins d'erreurs.
jeune avocate
il y a 5 ansLe genre de commentaire qui fait du bien à lire, merci