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La juge Paré s’est sentie «attaquée»

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Agence Qmi

2013-11-08 10:15:00

La juge Ellen Paré s’est sentie «attaquée» personnellement par les révélations embarrassantes qui ont fait les manchettes en janvier dernier concernant des travaux dans sa cuisine qui auraient été payés au noir...
«Je peux vous dire que sur le plan du couple, ç’a été difficile», a-t-elle témoigné devant le comité d’enquête du Conseil de la magistrature le 23 septembre dernier. La juge Paré a eu à s’expliquer concernant des révélations parues dans plusieurs média­s au début de l’année.

Après une mauvaise expérience avec l’entreprise Atelier Granite Nature, qui a mal installé un comptoir en mai 2009, la juge Paré et son conjoint ont décidé de poursuivre l’entrepreneur à la Cour des petites créances. Ils souhaitaient se faire rembourser les travaux mal effectués dans leur cuisine.

Or, les demandeurs n’ont présenté en guise de preuve qu’un document qui n’indiquait que le prix des travaux sans aucune mention des taxes. Dans son jugement rendu public en décembre dernier, le juge Jimmy Vallée, de la Cour du Québec, a vivement sermonné sa collègue.

«Ce contrat a été fait en contravention avec les lois fiscales pour des paiements cash, dans le but ultime de priver la collectivité de taxes et impôts», a-t-il écrit.

La faute de son mari

La juge Ellen Paré s’est sentie «attaquée» personnellement par les révélations embarrassantes qui ont fait les manchettes en janvier dernier
La juge Ellen Paré s’est sentie «attaquée» personnellement par les révélations embarrassantes qui ont fait les manchettes en janvier dernier
Après la médiatisation de cette histoire, au moins sept personnes ont porté plainte au Conseil de la magistrature. Ces plaintes ont été retenues et un comité d’enquête de cinq personnes a été formé afin de se pencher sur les agissements de la juge.

Lors de l’audience présidée par le juge André Perreault au palais de justice de Montréal, Mme Paré s’est défendue d’avoir payé le travail au noir, une pratique qu’elle considère comme un «fléau».

C’est en fait son mari, Jean Robitaille, qui a effectué les paiements pour ces travaux. La juge assure qu’elle n’a été «confrontée» à la facture pour la première fois qu’au moment d’entamer des poursuites, soit plusieurs mois plus tard.

«J’étais déçue. J’étais contrariée», a-t-elle lancé, ajoutant que son mari a fait ce que l’entrepreneur lui a demandé de faire, ne croyant pas qu’il s’agissait de travail au noir puisqu’il avait une facture et que les taxes étaient «incluses».

Discussions froides

Tant dans sa vie personnelle que professionnelle, cette histoire a eu beaucoup d’impact, assure la juge.

«Ce n’est quand même pas évident de se voir attaquée à ce point là», a-t-elle dit, précisant que son passage devant le comité d’enquête «ravivait ces sentiments-là».

La juge a avoué avoir eu des «discussions qu’on peut qualifier de froides et difficiles» avec son conjoint en lien avec cette affaire. Elle a aussi dit savoir qu’il est très décevant qu’un membre de la magistrature fasse l’objet d’une telle publicité.

«On le sait que ça nous éclabousse tous, a-t-elle dit. Quand c’est à cause de toi que ça arrive, c’est très difficile.»
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