La justice interdit la vente d'une Barbie à l'effigie de Frida Kahlo
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Martine Turenne
2018-04-20 10:20:00
![La justice interdit la vente d'une Barbie à l'effigie de Frida Kahlo](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22378__Frida_Kahlo.jpg)
Mais Mattel a voulu aller plus loin en fabriquant une poupée Barbie à son effigie. En mars, le fabricant américain de jouets a dévoilé une série de poupées à l'effigie de personnalités, parmi lesquelles figure Frida Kahlo.
La famille de l'artiste ne l’a pas trouvé drôle et l’affaire s’est rendue en justice. Un juge vient de lui donner raison, a annoncé jeudi l'avocat de la famille, Me Pablo Sangri, selon ce que rapporte l’AFP. Cette décision s'applique immédiatement, au Mexique, mais Mattel peut faire appel.
La famille de Frida Kahlo espère désormais pouvoir engager une procédure juridique aux Etats-Unis afin d'obtenir que la poupée soit également interdite dans ce pays, a dit l’avocat.
Le juge a ordonné à Mattel et ses distributeurs qu'ils « s'abstiennent de tout acte tendant à utiliser la marque, l'image ou l'oeuvre de Frida Kahlo ».
Contactés par l'AFP, les représentants de Mattel au Mexique n'étaient pas joignables jeudi soir.
Qui détient vraiment les droits?
L'épouse du grand muraliste mexicain Diego Rivera est considérée comme l'une des plus grandes peintres du 20e siècle. Son oeuvre est majoritairement constituée d’autoportraits, dans lesquels elle exprime sa douleur physique, elle qui a été conservée de sérieuses séquelles d’un terrible accident de bus, alors qu’elle était adolescente.
« Je suis ravie, car je crois que justice a été rendue: c'est nous la famille Kahlo qui détenons les droits pour toutes ces choses », a dit à l'AFP Mara Romeo, la petite-nièce de l'artiste.
De son côté Mattel estime être détenteur des droits, car le fabricants de jouets dit avoir « travaillé en étroite collaboration avec Frida Kahlo Corporation », basée à Miami, et « qui détient tous les droits liés au nom et à l'identité de Frida Kahlo », rapporte l’AFP.
Cette société basée en Floride a bien été fondée par la famille de l'artiste, reconnaît l'avocat de Mme Romeo, mais en association avec la société Casablanca Distributors. Selon lui, cette dernière n'a pas respecté le contrat en omettant d'informer les proches de l'usage fait de l'image de l'artiste.