La pertinence d’un témoin de la défense remise en cause

Agence Qmi
2015-11-03 13:07:00

En matinée, un médecin de l’hôpital Sacré-Cœur à Montréal était en effet à la barre des témoins pour la défense. Le Dr Pierre Marcelais avait traité Turcotte pour une intoxication au méthanol, le lendemain du drame en février 2009.
C’est qu’avant et après avoir poignardé 46 fois Anne-Sophie et Olivier, âgés de 3 et 5 ans, Turcotte affirme avoir bu du lave-glace (qui contient du méthanol) pour se suicider. Les quantités ingérées sont toutefois inconnues, tout comme les moments précis où il dit en avoir bu.
Avec des termes très techniques, il a expliqué au jury les traitements administrés à l’accusé lors de son arrivée à son hôpital. Avant cela, Turcotte avait été traité à l’hôpital de Saint-Jérôme.
« On a pu voir une détérioration de son état de conscience, mais ça pourrait être imputable à l’injection d’éthanol (le contrepoison du méthanol) », a expliqué le Dr Marcelais.
Or, d’autres témoins avant le Dr Marcelais ont déjà expliqué que, malgré tous les taux d’intoxication relevés à l’hôpital, il est quasiment impossible de calculer la quantité que l’accusé aurait ingérée.
Le juge André Vincent a estimé que le témoignage du Dr Marcelais avait une certaine pertinence, puisqu’il a rejeté l’objection de la Couronne, laissant ainsi le médecin poursuivre son témoignage.
Turcotte, qui a admis avoir tué ses enfants, plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. Son état d’esprit, au moment du drame, est un élément crucial que le jury devra considérer lorsque viendra le temps de rendre son verdict.
Le témoignage du Dr Marcelais a été suspendu jusqu'à mercredi, à la demande de la défense et de la Couronne.
C'est donc un psychiatre qui a évalué Turcotte, le Dr Louis Morissette, qui s'est ensuite avancé la barre, et qui devait témoigner en après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.