L'avocat chasseur de têtes
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Jean-Francois Parent
2017-09-11 13:30:00

« Mon rôle sera de non seulement aller chercher des mandats pour recruter des VP finances ou des conseillers juridiques, mais j'aurai également à les convaincre d'aller travailler pour mon client », explique le Barreau 1999, qui est âgé de 45 ans.
Issu de la promotion 1998 de la faculté de droit de l'Université de Montréal, il débute sa pratique en faisant du droit bancaire à la Banque Nationale.
Puis, il va à l'Autorité des marchés financiers, où il vise notamment les prospectus et les documents financiers des assujettis.
C'est en 2004 qu'il fait ses premiers pas dans les communications financières.
« Je me suis retrouvé dans un rôle développement des affaires avec cette clientèle. Je pouvais gérer la complexité des dossiers (en valeurs mobilières), ce que ma concurrence par exemple ne pouvait pas faire. » Tant pour les sociétés publiques que pour les cabinets, il conseille et appuie tout ce monde dans leur stratégie de communication financière.
L’avantage de l’avocat
Il poursuit sa carrière financière en développement des marchés pour les produits de gestion de données et de conformité réglementaire pour le compte de Donnelley Financial Solutions, un fournisseur de produits et services liés à l'analyse de données en valeurs mobilières.
« Le fait que je sois avocat me donnait beaucoup de crédibilité auprès des cabinets avec lesquels je travaillais », poursuit Martin Richard. Stikeman, McCarthy, Davies… le nouvel associé de Boyden connaît tout ce que Montréal compte de spécialistes du droit des valeurs mobilières.
Fort d'une expérience d'une quinzaine d'années dans les stratégies et les outils de communications financières, il compte mettre ses années passées à nouer des relations professionnelles à profit.
Il contribuera au volet Services financiers pour le compte de Boyden, le recruteur qui avait repêché la nouvelle dirigeante de Lavery, Anik Trudel.
Le vaste éventail de ses relations professionnelles dans les milieux juridiques et financiers en fait une acquisition de choix pour le chasseur de têtes.
« Toute mon expérience en développement des affaires fait que je me vois plus comme un entrepreneur », explique Martin Richard.
Il évalue présentement la pertinence de renouveler, pour une 19e année, son droit de pratique avec le Barreau du Québec. « Je ne me vois pas retourner pratiquer et je dois avouer que je me demande si je vais maintenir mon inscription au tableau de l'ordre », conclut-il.