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L’avocat James Bowie coupable de tous les chefs d’accusation

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Radio-Canada Et Cbc

2025-03-19 13:30:53

James Bowie. Source : Radio-Canada / Francis Ferland
James Bowie. Source : Radio-Canada / Francis Ferland
L’avocat a été déclaré coupable de harcèlement criminel, d’extorsion et de deux chefs d’accusation pour avoir proféré des menaces de mort…



Un avocat d’Ottawa suspendu et accusé d’avoir menacé de mort une ancienne cliente et d’avoir harcelé une autre femme en essayant de la convaincre d’obtenir une arme à feu pour lui, a été reconnu coupable des quatre chefs d’accusation auxquels ils faisaient face.

James Bowie, 41 ans, a été déclaré coupable de harcèlement criminel, d’extorsion et de deux chefs d’accusation pour avoir proféré des menaces de mort.

« Les procès sont fondés sur des preuves, et non sur l’opinion publique », a lancé le juge de la Cour de justice de l'Ontario, Paul Cooper, mardi matin.

Les dates du processus de la détermination de la peine n’ont pas été fixées.

« Peu flatteur », mais pas criminel, dit la défense

L’avocat de l’accusé, Eric Granger, a fait valoir au cours du procès que s'il ne fait aucun doute que son client avait eu un comportement « peu flatteur », les gestes qu’on lui reproche n'étaient pas criminels.

Le procureur adjoint de la Couronne, Kerry Watson, a voulu démontrer le contraire en soulignant que l’accusé a fait suivre une femme et qu’il tentait toujours de communiquer avec elle, malgré le fait qu’elle ait cessé de répondre à ses textos et à ses appels.

La femme ne peut être identifiée en raison d'une ordonnance de non-publication.

Une autre femme, Leanne Aubin, a choisi de faire lever l’ordonnance de non-publication qui la visait. Ancienne cliente de James Bowie, elle avait choisi de dévoiler publiquement que l’avocat lui aurait offert ses services juridiques en échange de relations sexuelles orales. Cette accusation a depuis été retirée par la Couronne.

L’avocat de la défense a soutenu qu’il n’y avait pas de preuve directe que M. Bowie avait menacé de tuer Mme Aubin, dont les accusations publiques ont grandement affecté la vie de son client, a-t-il dit.

Eric Granger avait aussi soutenu qu’il n’y avait pas de preuve directe que M. Bowie avait demandé à une autre femme de se procurer une arme à feu pour « s’occuper » de Mme Aubin, outre le témoignage de cette dernière. Une version que l’accusé a réfutée.

James Bowie a admis avoir placé à deux reprises un système de localisation GPS sur le véhicule de la femme dont on doit taire l'identité et avoir utilisé le dispositif de repérage pour la suivre. L’accusé a toutefois nié que ses actions étaient menaçantes. Il a d’ailleurs soutenu que la femme ne démontrait pas des signes de peur.

Selon M. Granger, les actions de M. Bowie auraient eu, tout au plus, pour effet de la vexer, de l'inquiéter ou de l'agacer.

Une peur réelle, soutient la Couronne

La peur de la femme était réelle et raisonnable, affirme le ministère public.

Le procureur adjoint de la Couronne, Kerry Watson a comparé la version des événements de l’accusé à « une intrigue tirée d'un roman de John Grisham », un auteur de thrillers juridiques fictif.

La Couronne a soutenu que le harcèlement, les textos et les appels de James Bowie envers la femme non identifiée constituaient un comportement menaçant.

Kerry Watson a fait valoir que toute personne raisonnable aurait également été effrayée et bien que la femme n'ait jamais explicitement demandé à M. Bowie de la laisser tranquille, le fait de l’ignorer était largement suffisant pour faire comprendre un message à l’accusé.

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