Le nouveau Maître d’IQ
Gabriel Poirier
2021-05-10 15:00:00
Me Gendron siége au comité de la direction de la société d’État. L’ancien de la Banque de développement du Canada (BDC), où il a travaillé pendant une quinzaine d’années, cumule plusieurs années d’expérience en gouvernance d’entreprise et en droit commercial et transactionnel, notamment dans le secteur financier.
« C’est avec grand plaisir que nous accueillons Sylvain Gendron au sein d’Investissement Québec et de notre comité de direction », soutient Guy LeBlanc, président et chef de la direction d’Investissement Québec.
« Ses solides compétences juridiques, notamment sur le plan de la gouvernance et des transactions financières, seront un atout certain pour permettre à Investissement Québec de jouer pleinement son rôle en matière de développement ».
Dans un entretien à Droit-inc, le principal intéressé affiche son sourire. Visiblement « heureux », il se dit « stimulé » par ses nouvelles fonctions.
« Ce nouveau défi me permettra à la fois d’avoir une contribution directe à la réalisation des objectifs de la Société et de contribuer à solidifier les équipes et pratiques internes sur le plan des affaires juridiques et de la gouvernance », de déclarer Me Gendron
Un rôle de conseiller
Même s’il passe d’une société d’État à une autre, Sylvain Gendron conserve ses habitudes.
Son premier mois chez Investissement Québec, plutôt que de lui réserver des surprises, lui ouvre selon lui la voie à de nouvelles « découvertes ».
Il se familiarise avec tous les rouages de l’organisation, son mode de fonctionnement, les instances de décisions… autant de choses qui échappent à un œil extérieur.
Le nouveau vice-président est chargé de conseiller l’équipe de la direction sur les aspects juridiques liés aux projets de développement d’Investissement Québec. Il encadre surtout les stratégies de croissance de ses programmes d’investissement.
C’est d’ailleurs pour ces raisons qu’il estime que son nouvel emploi dépasse le cadre juridique.
« Mon rôle, oui, est de gérer l’équipe et d’être le leader de cette équipe-là, mais je devrais aussi bien vendre notre vision, en plus de bien la partager avec les gens d’affaires. »
Par « vision », Me Gendron réfère aux perceptions de l’équipe juridique vis-à-vis de l’offre de service d'Investissement Québec. Il croit d’ailleurs qu’il réussira, grâce à « ses expériences et à son expertise », à offrir une « vision plus générique, plus globale » de l’approche qu’Investissement Québec désire adopter.
Me Gendron est aussi appelé, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, à contribuer à l’élaboration de solutions juridiques cohérentes par rapport à la stratégie de gestion des risques d’Investissement Québec et par rapport à ses objectifs de performance.
Un « cheminement personnel »
« Je pense que c’est un cheminement personnel », nous explique Me Gendron lorsque nous lui demandons les raisons pour lesquelles il a quitté la BDC.
« J’arrivais à un niveau où je voyais peut-être mal les défis et la progression professionnelle… la façon dont j’aurais pu continuer à progresser, ajoute-t-il. C’était le bon temps pour aller relever de nouveaux défis. »
Après s’être posé la question, il a conclu qu’il désirait continuer à offrir sa contribution.
« Il me reste un bon 12-15 ans devant moi (...) Pour moi, le but est vraiment de trouver des défis intéressants et stimulants. C’est ça qui m’a été présenté chez Investissement Québec ».
Des défis, quels défis ?
Me Gendron ne s’en cache pas. Deux défis l’interpellent particulièrement depuis son arrivée en poste.
Le premier touche à la croissance de l’organisation.
Le second concerne les transactions.
Sylvain Gendron espère qu’il réussira à « transformer la fonction juridique » pour répondre à la « croissance rapide » qu'a connue Investissement Québec « depuis la fusion avec une partie du ministère ».
« Il faut trouver des façons de travailler, pour la fonction juridique, en support des lignes d’affaires, gérer les relations avec les avocats externes, etc. »
« Nous avons une très, très bonne base. Il s’agit juste de faire une mise à niveau dans nos façons de travailler et dans la définition de notre offre de service dans l’organisation », complète-t-il.
Le second défi, celui lié aux transactions, tombe dans les cordes de celui qui se définit comme un « gars de transactionnel ».
« J’ai fait ça, dans ma vie, en cabinet. J’ai fait ça, une bonne partie de ma vie, à la BDC. Chez Investissement Québec, présentement, toutes les belles transactions passent par-là », nous assure-t-il.
Il se dit d’autant plus confiant qu’il anticipe une reprise post-pandémique, où il devrait y avoir « beaucoup d’actions » pour soutenir la croissance économique.
« Nous serons capables de lancer des projets, de soutenir les entrepreneurs et les entreprises, c’est un défi super stimulant ».
De cabinets à des sociétés d’État…
Avant de se joindre à Investissement Québec, M. Gendron a œuvré, pendant une quinzaine d’années, auprès de la BDC.
Il a travaillé quelques années en pratique privée dans les cabinets McCarthy Tétrault et Ogilvy Renault, l'ancêtre de Norton Rose Fullbright.
M. Gendron est titulaire d'un diplôme en droit et d'un diplôme en administration des affaires avec concentration en finance de l'Université Laval.
Il est membre du Barreau du Québec depuis 1999.