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L’École du Barreau fête ses 50 ans!

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Valentin Allain

2018-10-25 14:30:00

Anciens étudiants, professeurs et employés, tous étaient là pour célébrer ce 50e anniversaire. Droit-inc aussi.
Anciens étudiants, professeurs et administrateurs, tous sont là pour fêter les 50 ans de l’École du Barreau du Québec.
Anciens étudiants, professeurs et administrateurs, tous sont là pour fêter les 50 ans de l’École du Barreau du Québec.
Au cinquième étage de l’Hôtel Intercontinental, une petite centaine de personnes sont réunies en ce mercredi 24 octobre : anciens étudiants, professeurs et administrateurs, tous sont là pour fêter les 50 ans de l’École du Barreau du Québec.

Un demi-siècle, soit le même âge que Céline Dion comme on peut le lire sur le grand écran, une autre manière de le présenter, mais surtout de montrer que malgré le sérieux de la structure, l’humour est bien l’invité d’honneur de cette soirée.

Des personnalités marquantes

Une demi-heure après le début de la réception, c’est François Racine, gestionnaire des ressources matérielles de l’école qui monte à la tribune sous le costume de présentateur de la soirée.

« Je suis le seul chauve qui pouvait remplacer Martin Matte qui ne coûte rien », ironise-t-il à peine arrivé sur scène. Il continue en parlant au public de l’histoire de l’institution et notamment des anciens locaux au 70 rue Notre-Dame.

Me Paul-Matthieu Grondin, bâtonnier du Québec est également monté à la tribune pour revenir sur son année à l’école.

« Je me souviens de mon expérience à l’école du barreau à Sherbrooke. Pour tous les avocats c’est une année transcendante, on se souvient de beaucoup de jours consécutifs d’études », raconte Me Grondin.

Les discours s’attardent également sur les débuts, une première année avec 290 étudiants et plus de 1500 à l’heure actuelle répartis dans quatre centres de formation. Les centaines d’employés permanents sont aussi remerciés pour leur investissement et « l’excellence de leur travail ».

L’envie de transmettre

Me Jean-Guy Payette, avocat chez Monette Barakett
Me Jean-Guy Payette, avocat chez Monette Barakett
Pour Me Jean-Guy Payette, avocat chez Monette Barakett, son expérience comme professeur l’a aussi aidé dans son travail.

« Le fait de vulgariser, d’expliquer, de s’assurer que les élèves comprennent la matière cela m’a permis d’un point de vue professionnel à former une pensée logique. C’est un beau complément, cela force à se mettre à jour », confie-t-il à Droit-Inc.


C’est aussi un métier dans lequel il est tombé presque à la sortie de l’école. « Je suis né en 1965, j’ai passé le Barreau en 1988 puis j’ai débuté comme enseignant en 1993. J’ai continué comme professeur pendant plus de 20 ans en donnant des cours sur différents domaines comme la négociation ou le droit administratif », résume Me Payette.

« Il y a un tout un tas d’avantages pratiques intéressants, c’est toujours stimulant d’être avec des jeunes, les avocats de demain. Puis c’est aussi une certaine fierté de croiser les élèves plus tard, dans la pratique. Si j’ai pu aider des gens dans leur cheminement avec mon approche grâce à un échange constructif et gratifiant, c’est le plus important », conclut-il enfin.

Le regard tourné vers le futur

 Jocelyne Tremblay, directrice actuelle de l’École du Barreau
Jocelyne Tremblay, directrice actuelle de l’École du Barreau
Avec le développement d’un sixième programme, l’École du Barreau du Québec entend également prendre un tournant dans ses méthodes d’enseignement avec une formation plus que jamais ancrée dans la pratique.

Un projet sur lequel revient avec Droit-Inc Jocelyne Tremblay, directrice actuelle de l’École du Barreau et qui compte 35 années dans la structure. « Pour le futur, l’objectif en 2020 est d’arriver à une école sans papier, tournée vers le numérique. L’école se doit d’être continuellement au goût du jour, car les exigences, le droit changent et elle se doit de suivre ces évolutions. On travaille d’ailleurs en collaboration avec les universités sur ce sujet », note Me Tremblay.

Mais 50 ans c’est aussi l’occasion de revenir sur le parcours de cette institution québécoise et d’en retirer quelques constats. « C’est avant tout le côté humain que je souhaite mettre en avant pour cet anniversaire, l’engagement continu des rédacteurs et des professeurs notamment. Il y a là une panoplie de talents qui ne se seraient jamais rencontrés ailleurs, des juges, des conseillers juridiques, des magistrats qui ne sont pas forcément dans les mêmes domaines du droit », nous affirme la directrice.

« Pour les 60 ans on pourrait espérer que l’École du Barreau du Québec soit toujours aussi humble, il ne faut surtout pas s’asseoir sur ses lauriers », ajoute-t-elle quand on lui parle de la prochaine date anniversaire.

Pour ce qui est du présent, la soirée s’achève entre discussions de travail, souvenirs partagés d’anciens camarades de l’école, le tout accompagné par les mélodies de jazz produites en live par un quartet.
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8 commentaires
  1. Aanonyme
    Aanonyme
    il y a 6 ans
    Wow
    Faut vraiment du culot pour nous demander de fêter une institution qui coût si cher tant en argent qu'en inconvénients pour si peu de résultats. J'ai connu une avocate chevronnée qui y a enseigné et à qui on a interdit de soulever les erreur de droit dans les textes remis aux étudiants. Je connais un avocat qui a obtenu une maîtrise en attendant de réussir le seul fichu d'examen qui lui manquait. La fameuse grille de correction est arbitraire et mieux encore, enlève des points pour des réponses qui n'y sont pas prévues -- comme si un juge te faisait perdre parce qu'il n'aimait pas ton argument subsidiaire même si ton argument principal était bien fondé.

    • CFF
      École du barreau
      Avez-vous par hasard coulé votre examen? On sent la hargne et la rancune de loin.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Culot, en effet
      Je ne suis pas cet anonyme, j'ai passé mon examen du premier coup et je pourrais écrire cinq pages sur tous les défauts que je trouve au programme de formation professionnelle (sic) du Barreau, et plus particulièrement le mode d'évaluation des connaissances.

      Le fait est qu'on exclut des personnes de la profession pour des raisons qui n'ont strictement rien à voir avec la mission du Barreau, qui est de protéger le public.

      Pour passer l'examen, il faut se pratiquer entre-autres à travailler des textes de loi sans les annoter, vomir des réponses en vitesse sans même avoir le temps de se relire. Pour ma part, ceux qui pensent que c'est ça le travail d'avocat sont ceux qui justifient qui nos primes d'assurance sont si élevées. Des "botcheux", des "speedy" tout fiers de te pondre une réponse en une minute et quart qui a la profondeur d'une pesnée d'un fortune cookie. Zéro recul, zéro réflexion, zéro créativité.

      Dieu merci la plupart comprennent assez vite que ces méthodes, c'est ridicule.

      Pour en revenir à l'interdiction d'annoter les outils ou utiliser des marqueurs (post-its ou autre), ou des notes personnelles: c'est quand même ironique et de regarder les outils de travail des enseignants de l'École, qui sont des VRAIS praticiens. Leurs Codes qu'ils apportent avec eux en classe sont bourrés d'annotations et de post-its, de bouts de papiers, etc. Parce que c'est comme ça qu'une personne intelligente travaille: elle s'épuise pas le cerveau à apprendre par coeur le numéro de l'article qui va parler de tel ou tel sujet.

      Et si ce praticien se trouve à son bureau il utilisera sans doute un texte électronique pour utiliser une fonction qui n'était pas encore arrivée à l'École du Barreau en 2014: LA TOUCHE CONTRÔLE-F

      Les examens maintenant.

      Quand une question d'examen entraîne des réponses alternatives, elle devrait être annulée, surtout dans un examen minuté où la plupart n'ont pas le temps de terminer. Principe de base pour quiconque possède des bases en sciences de l'éducation: une question claire donnera une réponse claire. Si après l'examen les correcteurs constatent que plus d'une réponse valide était possible, cela signifie que la question était mal formulée, viciée. Et si un examen comporte trop de questions de ce type, il devrait être annulé, et son concepteur, congédié ou muté à l'arrosage des plantes du bureau.

      Ce que je décris c'est le "standard" de base dans les institutions d'enseignement supérieur du Canada.

      Maintenant, pourquoi l'École du Barreau a la prétention de réinventer la roue et de soumettre les diplômés en droit à un mode d'enseignement et d'examen qui n'a RIEN à voir à ce qu'ils ont connu toute leur vie, fouillez-moi. Que e sache, changer les méthodes d'apprentissage et d'évaluation ne sont PAS de sa mission prévue par la loi.

      Mais tsé, ceux qui se plaignent sont invariablement taxés de losers frustrés qui n'ont pas passé leur examen.

      Trouvez autre chose dans mon cas.

      - Barreau 2014

      (En passant, ça aurait été l'fun d'apprendre à rédiger des procédures. On a passé, quoi, l'équivalent de trois demie-journées là-dessus? Une Dii, une Défense, pis c'est pas mal ça.)

    • Aanonyme
      Aanonyme
      il y a 6 ans
      Non
      Au contraire, j'ai réussi tous mes examens en donnant des réponses que je n'estimais pas valables en droit mais qui correspondaient à ce que je savais que l'École du Barreau voulait. C'était comme paraître devant un vieux juge particulièrement difficile et plaider n'importe quoi dans l'intérêt de mon client pour lui plaire.

    • smmd
      Et alors, s'il l'a coulé ???
      Moi j'ai réussi l'examen la première fois, et je trouve néanmoins le premier commentaire pertinent et valide.

      Couler l'examen du Barreau est une catastrophe artificielle, car cela oblige celui qui n'a pas réussi à tout refaire, tout repayer, env. 5 000 $ de cours obligatoires et (pour les 4 premiers mois du moins) totalement inutiles. Sans parler de toutes les charges de la vie pendant tout ce temps-là (loyer, alimentation, etc.) sans salaire... Bref, faire son Barreau une fois, c'est déjà trop cher. Tout refaire, c'est ruinant pour qui n'habite pas chez maman / papa.

      Alors, oui, l'École du Barreau et son examen sont loin d'être irréprochables.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Réformes
    Quand on est un peu plus vieux, on en a vu des modes de réformes ayant pour objectif de palier à certaines lacunes identifiées dans les commentaires précédents. La vérité mest qu'il n'existe pas de solution miracle, notamment parce que le droit est subjectif et que l'on veut une grande objectivité quant à l'évaluation.

    Ceux d'entre nous qui avons fait d'autres examens de Barreau (NY, Ontario, England and Wales etc) savons qu'il n'existe pas de système parfait.

    En passant, même après le Barreau, l'éducation n'est pas terminée: 6 mois de stages. Il en reste effectivement des choses à apprendre.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Réformes
    ... 6 mois de stage qui devraient être suivis d'une période (entre trois et cinq ans selon les domaines de droit) pendant laquelle le jeune avocat continuerait d'être encadré par un avocat d'expérience.

    N'en déplaise à ceux qui pensent autrement, il reste encore beaucoup de choses à apprendre à la pratique du droit, même après un court stage de six mois !

  4. Aanonyme
    Aanonyme
    il y a 6 ans
    Ça ne change pas
    Mon expérience du Barreau remonte bien avant l'assermentation d'autres qui ont commenté, mais avec une directrice "qui compte 35 années dans la structure", pas surprenant que ça ne change pas. Faut jamais oublier que nous pouvons nous vanter d'être membres du seul ordre professionnel au Canada dont la conduite était si négligente qu'elle équivalait à la mauvaise foi selon la Cour suprême : Finney c. Barreau du Québec, [2004] 2 RCS 17, 2004 CSC 36 (CanLII), .

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