Les « Big Four » trop gros pour être honnêtes ?

Depuis un an que les comptables sont pointés du doigt pour leur laxisme dans la plupart des scandales boursiers qui ont ébranlé le parquet de Londres, voilà que les régulateurs s’en mêlent.

Le Financial Reporting Council anglais vient de publier un rapport dévastateur sur les pratiques de vérification de KPMG en particulier et des cabinets comptable en général.

Au point où l’on se demande si les « Big Four » ne sont pas trop gros pour être honnêtes.

Au coeur du problème, le fait que plus de la moitié des audits de compagnies cotées en bourse effectués par KMPG nécessitent de sérieuses améliorations.

Mais ce n’est pas que KPMG qui est visé par les régulateurs anglais : aux États-Unis aussi, on a des réserves quant à la qualité du boulot offert par les trois autres, soit Deloitte, PwC et E&Y, rappelle The Guardian.

Le problème, c’est que 97 % des sociétés publiques inscrites à la bourse américaine, et chacune des sociétés du top 100 de la bourse anglaise sont audités par les Big Four.

Des faillites retentissantes de compagnies vérifiées par les Big Four en Afrique du Sud, en Angleterre et aux États-Unis en poussent plusieurs à examiner de plus près les pratiques comptables en vigueur au sommet de la pyramide financière.

Plusieurs critiques font valoir que la diversification des activités des cabinets vers la consultation alimente le laxisme des vérifications : on ne veut pas mordre la main qui nourrit.

Le Financial Reporting Council a infligé une amende de plus de 10 millions de dollars à PwC la semaine dernière, et de 6 millions de dollars à KPMG pour des pratiques comptables jugées trop peu rigoureuses.