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Leur voyage d’amoureux au Québec tourne au cauchemar

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Agence Qmi

2015-01-14 12:30:00

Le voyage de noces d’un Français a viré au cauchemar : à la suite d’une chute en traîneau à chiens, il poursuit pour près de 1 million $ ceux qu’il croit responsables de cet accident, qui lui a coûté son mariage…
Un français poursuit pour près de 1 million $ ceux qu’il croit responsables de cet accident
Un français poursuit pour près de 1 million $ ceux qu’il croit responsables de cet accident
Alain Rolland a été hospitalisé durant quatre mois et il a dû réapprendre à marcher à cause de cet accident survenu en janvier 2012, dans Lanaudière. Trois ans plus tard, il est toujours incapable de travailler.

Lorsque M. Rolland a mis les pieds au Québec, c’était pour passer du bon temps en amoureux avec sa douce, Romy Kerdel. Il avait 43 ans, elle en avait 22.

Faire des bébés

« Ma conjointe et moi, nous étions venus au Québec pour nous isoler, fermer les portables et faire des bébés », raconte le Parisien. Leur séjour à l’Auberge du Lac Taureau était en fait leur voyage de noces, qu’ils ont décidé de faire six mois avant leur mariage.

« Romy voulait être enceinte pour le mariage, confie-t-il. Elle nous avait offert ce voyage, car elle avait envie de découvrir le grand froid canadien.»

Le couple tenait à faire du traîneau à chiens. Leur balade en forêt s’est abruptement terminée lorsque la meute de chiens s’est emballée, catapultant les amoureux par-dessus le traîneau.

« Les chiens ont tourné brusquement après une descente. Romy a été projetée dans la neige, et moi, je suis entré tête première dans un arbre, avant de tomber sur le dos », relate l’homme, qui s’est retrouvé avec la moelle épinière sectionnée.

Il a été transporté à l’Hôpital de Joliette, puis transféré à l’Hôpital de Trois-Rivières. Il a fallu 28 points de suture pour lui recoudre la tête. À ce moment, il ne sentait plus ses jambes.

« Mes assureurs voulaient me rapatrier en France, mais le neurochirurgien en service ce soir-là a insisté pour m’opérer, car, selon lui, je risquais de devenir paraplégique », confie Alain Rolland, qui a subi une discectomie, soit l’ablation chirurgicale d’un disque intervertébral.

Réapprendre à marcher

Une semaine après son opération, un miracle s’est produit: « Un de mes pieds a bougé », raconte l’homme d’affaires. Deux pénibles semaines plus tard, il rentrait en France, où il a été hospitalisé durant des mois, le temps de réapprendre à marcher.

Six mois plus tard, sa blonde, qu’il devait épouser cet été-là, lui annonce qu’elle veut prendre ses distances. « Elle m’a dit qu’elle était épuisée et qu’elle avait besoin de penser à elle », raconte Alain Rolland, qui n’a plus jamais revu sa fiancée depuis.

Même s’il reviendrait n’importe quand au Québec, où les gens sont selon lui «f ormidables », il affirme que ce voyage a changé sa vie à jamais. « Cet accident m’a coûté ma compagne.»

Une poursuite « farfelue »

Les entreprises visées par la poursuite intentée par Alain Rolland se défendent d’être responsables de ce tragi­que accident.

Alain Rolland réclame 924 315,73 dollars aux quatre entreprises concernées de près ou de loin par son séjour dans Lanaudière, incluant l’agence de voyages Aventures Nouvelle France, l’Auberge du Lac Taureau et l’exploitant du Chenil du Milieu, Marc-Antoine Meunier.

« C’est une fatalité, un triste concours de circonstances, plaide le fondateur d’Aventures Nouvelle France, Laurent Loine. Tout avait été fait dans les règles de l’art par le propriétaire des traîneaux à chiens », assure-t-il.

Pas de casque

L’homme d’affaires esti­me qu’il y avait « une chance sur un million » qu’Alain Rolland tombe sur le dos et se sectionne ainsi la moelle épinière. « Son dos a heurté le frein du traîneau en tombant. On ne pouvait pas prévoir une telle chute », affirme-t-il.

Alain Rolland estime que l’agence de voyages aurait dû conseiller le port d’un casque pour l’activité de traîneau à chiens. « C’est ridicule. Aucun musher au Québec ne fait porter de casque à ses clients », répond M. Loine.

Le jour de l’accident, c’est Marc-Antoine Meunier qui supervisait les cinq traîneaux empruntés par des touristes, dont Alain Rolland et Romy Kerdel. Il nie toute responsabilité: « Cette affaire est entre les mains de mes assuran­ces en ce moment.»

Le directeur général de l’Auberge du Lac Taureau, Mario Gouin, juge la poursuite « farfelue ». « Ce n’est pas nous qui offrons des activités de traîneaux à chiens. Nous n’avons rien à voir avec cet accident », affirme-t-il.
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