Lev Tahor: l’intérêt des enfants n’a pas toujours prévalu

Agence Qmi
2015-07-10 09:14:00

La communauté Lev Tahor avait fait les manchettes lorsque ses membres s’étaient précipitamment enfuis de Saint-Agathe-des-Monts, où ils s’étaient établis, pour prendre la direction de l’Ontario dans la nuit du 18 novembre 2013 et s’installer à Chatham.
La Sûreté du Québec soupçonnait alors la secte Lev Tahor de traite de personnes, d'enlèvement d'enfants et de voies de fait. La DPJ avait de son côté retenu les signalements de 134 enfants en août 2013.
La Commission des droits de la personne a constaté un manque de coordination et de concertation de la part de tous les organismes concernés, de la DPJ jusqu'aux responsables des réseaux de l'éducation et des services sociaux ainsi que des services policiers.
Selon la Commission, les intervenants dans ce dossier ont perdu de vue le meilleur intérêt des enfants en raison notamment de délais dans les interventions. Il s’est ainsi écoulé 17 mois entre le moment où la DPJ a été saisie du dossier et l'opération massive qui a permis de retenir des signalements pour 134 enfants.
« La DPJ avait accepté la demande de la Sûreté du Québec de retarder l'intervention parce qu'elle enquêtait sur des allégations criminelles », a déploré la Commission dans ses conclusions.
On reproche aussi aux autorités scolaires d’avoir accordé un délai de 15 mois aux dirigeants de la secte juive pour faire respecter l’obligation de fréquentation scolaire des enfants.