Manque de personnel dans les palais de justice à Sherbrooke
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Radio Canada
2025-02-14 13:30:27
La pénurie de personnel dans les palais de justice du Québec ne s'essouffle pas et Sherbrooke n’y fait pas exception…
Selon les données du ministère de la Justice, entre 2023 et janvier 2025, quelque 773 départs des palais de justice ont été enregistrés. De ce nombre, plus de la moitié sont des démissions.
Au palais de justice de Sherbrooke seulement, on a enregistré cinq démissions et demandes de mutation au cours des dernières semaines.
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« C’est un roulement énorme », mentionne Frédérick Dagenais, président régional pour le Centre-du-Québec, l’Estrie et la Mauricie au Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
« Le problème avec le roulement, précise Frédérick Dagenais au micro de Par ici l'info, c'est que c'est toujours de nouvelles personnes qui viennent au travail, mais on doit les former. Tout ça fait en sorte que ça met de la charge de travail sur les gens qui sont déjà en place ou ceux qui restent ».
Selon le SFPQ, le gel d’embauche en vigueur dans la fonction publique nuit aussi à cette crise. Rappelons que ce gel, imposé par le gouvernement Legault depuis le 1er novembre 2024, vise à freiner la croissance du nombre d’employés au public et à respecter les budgets gouvernementaux.
« Ça met plus de poids sur les épaules des gens, qui doivent faire plus d’heures et qui ne voient pas le bout », ajoute Frédérick Dagenais.
« Le juge est là, le juge est nécessaire, mais tout ce qui l'entoure l'est aussi. Il y a tout le personnel de soutien, que ce soit les techniciens, les paratechniciens ou les auxiliaires judiciaires, qui veillent au bon fonctionnement de tout », précise Frédérick Dagenais.
Ce dernier remarque que plusieurs employés quittent les palais de justice pour travailler au municipal. « À Sherbrooke, les départs sont souvent dirigés vers le municipal, où les salaires sont plus élevés. Les ministères se cannibalisent entre eux ».
Ce gel d'embauche, qui exclut les centres de services scolaires, les établissements de santé et certaines sociétés d’État, sera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.