Mariage 2.0 et clause réseaux sociaux

Marie Pâris
2014-07-15 14:15:00

« C’est un phénomène nouveau, explique l’avocate new-yorkaise Ann-Margaret Carrozza à ABC News. Mais les réseaux sociaux sont un gros problème, car une fois qu’un contenu est sur Internet, on ne peut plus le contrôler. Ça peut être humiliant, douloureux... Je m’attends à ce que ce genre de clause apparaisse également dans d’autres types de contrats. »
Si l’avocate a commencé à proposer des clauses réseaux sociaux dans ses contrats il y a quelques mois seulement, un tiers de sa clientèle lui en demande aujourd’hui. Dans une clause typique, il sera précisé que les époux ne peuvent pas poster de photos de leur conjoint nu, de contenus embarrassants ou de nature à porter atteinte à la réputation professionnelle.
Facebook, thème récurrent des divorces
Interdiction également de mettre en ligne des photos peu flatteuses de son époux, ou de publier des vidéos de relations sexuelles - notamment après une rupture, un phénomène connu sous le nom de « revenge porn » et qui se répand de plus en plus...
Selon la American Academy of Matrimonial Lawyers|http://www.aaml.org/, 80% des avocats américains en droit familial affirment que les discussions au sujet des réseaux sociaux sont de plus en plus courantes dans les démarches de séparations - les clauses Facebook dans les contrats de mariage devraient donc également être de plus en plus courantes.
Mais si certains les considèrent comme une simple protection, on pourrait peut-être également les voir comme le signe que la confiance n’est pas au beau fixe dans le couple.
En effet, comme le souligne une psychologue interviewée dans Time Magazine, « s’il faut signer un contrat pour empêcher cela, alors le couple doit avoir d’autres problèmes sous-jacents, bien plus graves... »