Omar Khadr tente une autre poursuite de 20 M $

La Presse Canadienne
2014-09-03 07:00:00

La question est maintenant de savoir si le juge Mosley va permettre à Khadr de porter son accusation de complot, ce que le gouvernement fédéral croit qu'il ne devrait pas avoir le droit de faire.
Khadr prétend que le Canada a conspiré avec les États-Unis afin de violer ses droits garantis par la Charte quand des agents de renseignement se sont rendus à Guantanamo pour l'interroger en 2003 et 2004. S'il a gain de cause, le Canada serait lié à la conduite des États-Unis.
L'avocat de Khadr, John Phillips, a expliqué mardi lors d'une entrevue, que le Canada partagerait alors la responsabilité des actes de torture commis par les États-Unis.
Aucune de ces allégations n'a été prouvée en cour. Le gouvernement américain a nié avoir torturé ou abusé physiquement de Khadr.
Si la poursuite de complot est acceptée, les avocats de Khadr vont alors tenter d'amasser les documents qui vont les aider à prouver les accusations.
Des documents démontrent que la Gendarmerie royale du Canada montait un dossier sur Khadr, qui est originaire de Toronto, à l'époque où les Américains l'ont accusé de crimes de guerre.
Les autorités américaines ont permis aux agents canadiens de rencontrer Khadr quand il était détenu à Guantanamo en retour d'informations, selon des documents. À la suite de cette entente, Khadr aurait été torturé en étant privé de sommeil afin d'être interrogé par les autorités canadiennes, ce que M. Mosley a reconnu en refusant de fermer la porte à une poursuite pour complot.