Pas de canot ou de kayak avec facultés affaiblies !
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La Presse Canadienne
2017-10-07 14:00:00

La mouture initiale du projet de loi fédéral C-46 sur la conduite avec facultés affaiblies ouvrait cette brèche en excluant de la définition de « bateau », au sens de la loi, tout bateau qui se déplace uniquement par la force musculaire, sauf les aéroglisseurs.
Mais en vertu de l'amendement adopté au comité permanent de la justice et des droits de la personne, il n'y aura pas d'exception pour ceux qui manoeuvrent des embarcations qui ne sont pas propulsées par des moteurs.
La mesure législative a été déposée en même temps que celle prévoyant la légalisation du cannabis (C-45), en avril dernier. Le gouvernement libéral y a inclus des dispositions visant à rendre plus sévères les articles du Code criminel en matière de conduite en état d'ébriété.
En biffant du texte de C-46 cette portion de la définition de ce qui constitue légalement un « bateau », mercredi après-midi, le comité de la Chambre des communes s'est rendu aux arguments du Conseil canadien de la sécurité nautique (CCSN).
« Nous avons déterminé qu'il valait mieux garder ce qui était déjà en place », a résumé jeudi en entrevue téléphonique le député libéral Colin Fraser, qui a présenté l'amendement.
La semaine dernière, lors des audiences du comité parlementaire, deux représentants du CCSN avaient prévenu les élus des conséquences néfastes potentielles de cette disposition contenue dans la mesure législative.
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« Si vous examinez les chiffres, vous verrez qu'il n'y a pas réellement de différence entre un canot ou un bateau à moteur en ce qui a trait aux conséquences possibles », avait-il plaidé.
Les statistiques démontrent « qu'un très grand nombre d'incidents sont reliés à l'alcool, tant pour les bateaux à moteur que pour ceux à propulsion musculaire ou humaine », avait insisté M. Gullick.