Quatre actions collectives d’un coup contre des communautés religieuses
Mathieu Galarneau
2019-12-16 10:15:00
Les avocats Alain Arsenault, Justin Wee et Virginie Dufresne-Lemire demandent le maximum de 300 000 $ par victime en dommages moraux, ainsi que 150 000 $ en pertes pécuniaires et 150 000 $ en dommages punitifs.
Avec ces nouveaux dépôts, il y a maintenant 14 actions collectives ouvertes au Québec contre des communautés religieuses qui ont abusé d’enfants, dont neuf pilotées par Arsenault Dufresne Wee. Il est difficile toutefois à ce stade-ci combien de victimes pourraient faire partie de ces nouvelles actions collectives.
« Il y a des actions collectives où il y a 270 victimes, d'autres où il y en a moins. L'essentiel, c'est que tous ceux qui attendaient une occasion pour dénoncer puissent le faire. C'est un mouvement historique qui est en train de s'initier », a expliqué à Droit-inc Me Justin Wee.
Ces poursuites visent des prêtres qui ont pu abuser d’enfants lorsqu’ils dispensaient des cours ou géraient des orphelinats. Les diocèses, qui organisaient par exemple des camps scouts avec des employés laïcs, sont aussi visés. Les victimes ont ou auraient subi les actes répréhensibles entre 1940 et aujourd’hui.
« Le fait que ces victimes sortent de l'ombre, c'est le moment pour la société de les écouter et pour les congrégations de les indemniser et de s'excuser, de reconnaître ce qu'ils ont fait et ce que leurs membres ont fait. »
Les avocats espèrent régler rapidement ces dossiers, mais rappellent que la balle est maintenant dans le camp des communautés religieuses.
« On espère que les congrégations religieuses et les diocèses prennent à coeur la parole du Pape qui demande que les victimes soient au coeur des questionnements et des discussions, et qu'il y ait un mouvement de négociations qui soit entamé. »