Recours collectif autorisé contre la GRC
Radio-canada Et Cbc
2024-01-03 12:00:37
L’Assemblée des Premières Nations croit que le recours collectif contre la GRC est une « reconnaissance des défaillances systémiques ».
L’Assemblée des Premières Nations (APN) est satisfaite de la décision de la Cour suprême du Canada qui ouvre la voie à un recours collectif contre la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour son comportement envers des Autochtones dans les territoires du Nunavut, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.
« Nous pensons qu'un recours collectif de cette nature est une étape essentielle pour soutenir les plaignants qui s'unissent en tant que puissante force de changement et qui, nous l'espérons, mèneront à une réforme à long terme au sein de la GRC », a indiqué dans un communiqué la nouvelle cheffe de l’APN, Cindy Woodhouse, dans un communiqué de presse.
Ce recours a été intenté par Joe David Nasogaluak, de Tuktoyaktuk (Territoires du Nord-Ouest), plaignant principal. Les plaignants réclament au gouvernement fédéral 500 millions de dollars de dommages et intérêts et 100 millions de dollars de dommages et intérêts punitifs.
« Bien qu'aucune somme d'argent ne puisse compenser les préjudices subis par les Premières Nations, cette action en justice est une reconnaissance des défaillances systémiques et de leur impact sur nos communautés », a encore déclaré la cheffe nationale.
Elle estime qu’il s’agit là d’un pas « vers la reconnaissance des torts du passé ».
Le principal plaignant affirme avoir été agressé par deux membres de la GRC en 2017, lorsqu’il avait 15 ans, et que ces agents auraient proféré des injures raciales à son encontre.
Les relations entre les Autochtones et la GRC restent compliquées, notamment le long du trajet du pipeline Costal GasLink. De nombreux Wet’suwet’en continuent de dénoncer les agissements de la GRC et ses tactiques.