Renvoyé pour manque de pratique religieuse, un coiffeur obtient gain de cause
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Martine Turenne
2017-07-13 13:00:00

« Ce jugement rappelle qu'un employeur ne peut imposer des conditions de travail différentes à un employé en se fondant sur sa religion, un des motifs de discrimination interdits par la Charte des droits et libertés de la personne » a dit la présidente de la Commission, Me Tamara Thermitus.
Selon les faits rapportés dans le jugement, le plaignant et la propriétaire du salon étaient tous deux de la même religion. Le plaignant travaillait notamment le samedi, jour le plus occupé de la semaine. L'employeur l'a éventuellement informé d'une nouvelle politique qui interdisait aux employés juifs de travailler le samedi, jour du Sabbat. Elle l'a empêché de divulguer cette interdiction aux clients. À partir de ce moment, seul les employés non-juifs pouvaient travailler le samedi.
« La liberté de conscience et de religion, poursuit Me Thermitus, une liberté fondamentale garantie par la Charte, comporte le droit de ne pas être astreint à l'observance religieuse, comme le souligne le jugement. Elle inclut le droit de croire et de ne pas croire. »
Le plaignant avait déjà indiqué à sa patronne qu'il ne désirait pas se faire imposer ses valeurs religieuses et qu'il voulait continuer à travailler le jour du Sabbat. Il a été congédié un mois plus tard pour avoir dit à l'un de ses clients pourquoi il ne travaillait pas le samedi. Le témoignage du plaignant a fait ressortir que celui-ci ne se sentait pas moins en accord avec sa foi parce que pour des raisons personnelles, il avait choisi de ne pas observer le Sabbat.
Le Tribunal des droits de la personne a conclu que la décision d'interdire au plaignant de travailler le samedi porte atteinte à son droit à l'égalité en emploi sur la base de sa religion, à son droit à la liberté de conscience et de religion ainsi qu'à la sauvegarde de sa dignité et au respect de sa vie privée.
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansJe connais très bien Iris Gressy et son mari Yossef Abenhaim. Ils ont un jugement qui les condamne a plus de 30 000 de loyer impayé sur le spa en question.