Un associé poursuivi pour harcèlement sexuel

450 000 dollars. C’est ce que réclame la jeune avocate Andrea R. Meyer en dommages et intérêts pour détresse émotionnelle et salaire perdu.

Elle a en effet porté plainte pour harcèlement sexuel contre son ancien patron, Ross Day, associé du Day Law Group à Portland, aux États-Unis. Pour l’avocate, qui exerçait depuis un an, tout se passait plutôt bien jusqu’à ce qu’elle parte en déplacement professionnel avec son confrère en décembre dernier.

Pendant ce procès de trois jours, Me Day, par ailleurs marié, a commencé par lui dire qu’elle « sentait bon », avant de lui préciser qu’il ne fermerait pas sa porte de chambre d’hôtel « au cas où elle avait des questions une fois qu’il se serait couché ». Hum hum.

Le mois suivant, l’associé a commencé à engager la conversation avec la jeune avocate à propos du chef-d’oeuvre littéraire « Fifty Shades of Grey », rapporte AboveTheLaw. Suite à quoi il lui aurait envoyé une vidéo, expliquant une technique pour décoder le cerveau des femmes et leurs fantasmes secrets.

Courriels érotiques anonymes

La plainte relate aussi que Me Day, célèbre avocat de l’Oregon, « suggérait régulièrement à son employée que son mari ne l’appréciait pas ».

En janvier et février, Me Day envoyait sous un faux nom des courriels à sa consoeur, évoquant ses propres fantasmes sexuels, qui comprenaient notamment, comme par hasard, une relation au bureau avec une collègue.

Maligne, l’avocate a pu retracer les courriels jusqu’à son patron via l’adresse IP. Elle l’a ensuite confronté à ce sujet, et il aurait reconnu avoir envoyé ces messages et s’en serait excusé.

Me Day a également organisé une réunion avec tous les collègues, lors de laquelle il a déclaré avoir envoyé des messages à caractère sexuel « à plusieurs personnes », et s’en est excusé. Me Meyer a par la suite appris qu’elle était la seule à avoir reçu ce type de messages de la part de son boss.

Elle a démissionné le 2 mai dernier du cabinet.