Un avocat doit justifier son contrat de travail

Le directeur exécutif de la Ville de Saguenay, Me Louis Coulombe, est visiblement ébranlé par le tollé que suscite la divulgation de son contrat d'embauche.

« Ce n’est pas facile, mais je n’ai rien à me reprocher », dit-il.

En entrevue à l’émission Y’a des matins, M. Coulombe a réagi au reportage de Radio-Canada selon lequel il aurait droit à des indemnités de plus de 2 millions de dollars s’il devait être remercié. « Je ne souhaite pas être en litige avec mon employeur. Je n’ai pas l’intention de partir chez moi avec de l’argent », a souligné l’avocat.

Il assure qu’il veut continuer à travailler. Il a d’ailleurs confirmé qu’il a refusé, au cours des derniers jours, une offre forfaitaire pour quitter son emploi.

M. Coulombe défend la durée de son contrat de dix ans avec possibilité de renouvellement, en spécifiant que son précédent contrat était d’une durée similaire.

« L’objectif était de consolider le service du contentieux en 2016, mais également avec les tâches de conseiller en éthique, ça créait une forme d’indépendance », répond-il.

Professionnel et non partisan

Louis Coulombe ajoute qu’il n’est pas partisan. Lors de son embauche en 2011, l’ex-maire Jean Tremblay le qualifiait pourtant d’ami.

Me Coulombe se dissocie maintenant de l’ancien maire.

« On n’est pas des amis proches, c’est plus une connaissance je dirais », a-t-il affirmé en entrevue.

Louis Coulombe réfute les allégations voulant que Jean Tremblay lui ait donné un pont d’or avant de quitter la mairie, l’an dernier. Il se dit même enthousiaste à l’idée de travailler avec la nouvelle mairesse Josée Néron. « Moi, ce que je veux c’est travailler. J’ai 51 ans, je suis en pleine forme, je suis compétent », dit-il.

Un contrat qui suscite l'indignation

Les conditions obtenues dans le contrat du directeur exécutif de la Ville de Saguenay soulèvent l'indignation de Jean-Marc Crevier, nouvel élu au conseil municipal de Saguenay et ancien dirigeant syndical.

Louis Coulombe pourrait empocher plus de 2 millions de dollars en indemnités de départ si le nouveau conseil municipal décidait de se passer de ses services.

Le conseiller municipal Jean-Marc Crevier qualifie ces conditions d’indécentes et blâme directement l'ex-maire Jean Tremblay, estimant que celui-ci a fait la même chose avec Me Coulombe, qu’il avait fait avec Ghislain Harvey. « Il fait tellement pas confiance, qu’il impose aux autres des gens qu’il nomme, qu’il nomme presque à vie, en sachant fort bien quand il a renouvelé ce contrat-là, en 2016, qu'il ne se représentait pas en 2017. Moi je vous dis, ça me dépasse. »