Un doctorat honorifique en droit pour la juge…
Radio-canada Et Cbc
2024-06-07 10:30:55
Une université a récemment décerné un doctorat honorifique en droit à une juge de la Cour suprême du Canada…
Lors de la première journée de ses cérémonies de collation des grades pour cette année, l’Université Laurentienne, à Sudbury, a décerné mardi un doctorat honorifique en droit à Michelle O’Bonsawin, juge à la Cour suprême du Canada.
La juge O’Bonsawin a déclaré aux finissants qu’il faut toujours persévérer malgré les défis dans la vie, et être entouré de bons mentors pour réussir.
« Je me sens réjouie d’être reconnue dans une université où j’ai fait mon premier cycle pendant mes études », a indiqué la juge O’Bonsawin, qui a été nommée au plus haut tribunal du Canada le 1ᵉʳ septembre 2022.
La nouvelle rectrice et vice-chancelière de l’Université Laurentienne, Lynn Wells, a souligné que Michelle O’Bonsawin est une bonne représentante des valeurs de la Laurentienne.
« Elle est francophone, autochtone de la région de Sudbury. Elle est la personne parfaite pour représenter la Laurentienne aujourd'hui dans cette cérémonie », a-t-elle dit.
Serge Demers, registraire de l'Université Laurentienne, a rappelé quant à lui que l’attribution des titres honorifiques que son institution reprend après quatre ans d'hiatus est l’occasion pour les récipiendaires de communiquer leur mot de sagesse avec les finissants.
L’Université donnera également mercredi un doctorat honorifique en administration des affaires à Catharine Farrow et jeudi un doctorat honorifique ès lettres à Daniel Andreae.
« Dans le fond, c'est de reconnaître ces individus qui, de près ou de loin, partagent les mêmes valeurs que l'institution », mentionne Serge Demers.
Toujours persévérer
Membre de la Première Nation d’Odanak, la juge O’Bonsawin invite les Autochtones à ne pas céder au découragement. « Ne laissez personne vous dire que vous n'êtes pas capable d'accomplir une tâche ».
« J'ai eu des gens dans ma vie qui m'ont dit "Michelle, tu sais, tu viens d'un petit village francophone dans le Nord de l'Ontario, il est fort probable que tu ne deviennes pas avocate" », a confié la juge qui affirme avoir décidé de devenir avocate quand elle n'avait que 9 ans.
Elle a indiqué que son succès résulte de sa persévérance, mais également du soutien des parents et des mentors.
Les finissants ont suivi avec intérêt et ont affirmé que la juge O’Bonsawin les inspire.
« Ça inspire beaucoup. D'abord beaucoup de respect, beaucoup de considération, mais également, ça donne de la motivation de vouloir faire pareil ou plus. Ça montre que nous pouvons aussi faire autant », a laissé savoir David Daouda Golo, qui termine un baccalauréat en administration des affaires.
L'événement a eu lieu dans une cérémonie qui a réuni plus de 150 finissants. Au total, environ 2000 étudiants reçoivent leurs diplômes au cours de la semaine.