Un outil IA arrive dans trois cabinets
Nadia Agamawy
2024-03-04 14:15:07
Trois cabinets commencent à utiliser un nouvel outil IA pour accroître leur productivité. Bon ou pas?
La semaine dernière, McMillan a annoncé vouloir intégrer un assistant juridique alimenté par l’intelligence artificielle.
Ainsi, depuis le 1ᵉʳ mars, 20% des employés de différents départements ont commencé à utiliser CoCounsel, dans leur pratique quotidienne. Pour McMillan, il s’agit d’un projet pilote de trois mois pour tester l’outil.
« La plateforme ne remplace pas les avocats et avocates, mais elle nous aide à mieux faire notre travail et à être plus efficaces », soutient Me Mark Opashinov, associé et président du Groupe de travail sur l’innovation. Il explique qu’il espère que l’outil en question améliorera le rendement et l’efficacité de la pratique juridique au sein du cabinet.
L’outil permet, entre autres, une écriture accélérée des notes juridiques, la recherche dans les bases de données, l’extraction des données des documents et des contrats ainsi que la préparation des interrogatoires préalables.
Les employés concernés ont reçu une formation de Thomson Reuters, la firme derrière l’outil CoCounsel. Ils ont également à leur disposition un manuel d'utilisation et une liste de questions réponses.
Vu l’engouement croissant autour de l’intelligence artificielle, Me Opashinov indique que son cabinet avait déjà mis en place, depuis l’an dernier, une politique interne pour cadrer l’usage de la technologie et pour prévenir ses risques.
En rappelant lui-même les quelques dérapages récents liés à l’utilisation de l’IA dans la pratique, Me Opashinov estime que le succès de ce projet pilote dépendra certainement « de la prudence et de la due diligence » de la part des avocats et employés.
Deux autres cabinets, McCarthy Tétrault et Dentons, participent à ce projet pilote de CoCounsel Thomson Reuters.