Un traitement de faveur pour les employés municipaux

Agence Qmi
2014-06-19 09:18:00

« Si ça avait été la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) ou le Collectif opposé à la brutalité policière qui avait fait le même genre de manifestation, il y aurait eu une répression plus importante », soutient Me Roy.
Application arbitraire de P-6
En entrevue avec l’animateur Paul Arcand, mercredi matin, le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, a affirmé qu’aucun trajet de manifestation n’avait été fourni au Service de police de la Ville.
Selon Me Roy, les employés municipaux ont donc contrevenu au règlement municipal P-6. Pourtant, aucun employé n’a été arrêté lors des débordements.
Cela prouve que l’application du règlement est purement arbitraire, explique Me Roy.
« On voudrait que tout le monde ait les mêmes droits. Effectivement, le profil des manifestants est déterminant dans l’application du règlement P-6 », déplore-t-il.
Constats possibles
Toutefois, du côté de la police de Montréal, on soutient que le poste de quartier avait été avisé de la tenue de la manifestation, selon ce qu’a indiqué le porte-parole Ian Lafrenière.
Quant à l’incendie allumé dans la rue par les protestataires, il pourrait avoir des constats d’infraction d’émis contre les personnes qui l’ont déclenché. « Ce n’est pas exclu. On regarde (actuellement) les images », a expliqué le commandant Lafrenière.
Selon lui, la disposition du règlement P-6 au sujet de l’itinéraire ne s’appliquait pas mardi, puisque la manifestation était statique.