Un VP de Québecor s'en prend à La Presse, son ex-employeur
Éric Martel
2019-11-21 10:15:00
Rappelons que La Presse souhaitait empêcher son ancien cadre, M. Jutras, de prendre des fonctions similaires en ventes chez Québecor.
Le quotidien avait embauché Me Philippe Frère de Lavery pour déposer une demande introductive d’instance pour l’émission d’ordonnance d’injonction, le 9 septembre dernier. M. Jutras a fait appel aux services de Me Pierre Moreau, de PE Moreau Avocat, pour se défendre.
Il se basait alors sur la clause de non-concurrence inscrite au contrat de travail de Patrick Jutras, qui gérait une équipe de vente d’une centaine de personnes au sein de l’entreprise de presse.
Le juge de la Cour supérieure, Frédéric Bachand, n’a vu aucun problème dans le parcours de M. Jutras, critiquant au passage les clauses du contrat de travail, les jugeant vagues et inapplicables.
« Les dispositions ratissent très larges », estime le juge, qui soutient que La Presse n’a pas démontré l’intérêt qu’elle aurait à empêcher M. Jutras de travailler dans des entreprises en vente publicitaire autre que des médias d’information, comme écrit au contrat.
Le retour du balancier
Mais voilà, après avoir vu les procédures à son égard être rejetées, Patrick Jutras affirme que « les abus commis par La Presse de même que son acharnement judiciaire malicieux lui ont causé un important stress et des inconvénients majeurs », comme on peut le lire dans la requête obtenue par Droit-inc.
Il explique que sa défense lui aurait coûté 97 285,10 dollars en honoraires d’avocats. Le surplus demandé au quotidien compenserait « le stress et les inconvénients inhérents aux procédures. »
Cette fois-ci, Patrick Jutras fait confiance à Mes François Fontaine et Maude Grenier de Norton Rose pour le représenter.