Une avocate dort dans la rue pour récolter des fonds

Me Lisa Walinske, une avocate de Detroit, qui a fondé un cabinet pour aider les plus pauvres, travaille et dort dans une cabane de fortune dans le but d’alerter la communauté.

Pourtant, elle a une maison et un bureau, mais a choisi pour le moment de loger dans son campement qu’elle a baptisé « Campement pour la justice ».

Elle souhaite lever 30 000 dollars pour aider plus de clients. Pour le moment, elle a récolté un peu plus de 13 000 dollars.

« Nous avons besoin d’argent pour payer un coordonnateur pour aider davantage de gens, a déclaré Lisa Walinske au journal Detroit Free Press. Nous voulons augmenter nos efforts de sensibilisation, et nous devons également payer les factures de chauffage pour plusieurs de nos propriétés communautaires où nous logeons des gens qui n’ont pas d'endroit où rester », ajoute-t-elle.

Diplômée en droit de la Wayne State University, l’avocate a poursuivi « une carrière conventionnelle dans la banlieue de Detroit » dans un cabinet où elle représentait les victimes de violence conjugale, défendait les droits des locataires et travaillait sur les questions de protection des consommateurs.

Puis, elle est devenue associée dans un cabinet bien établi. Elle faisait surtout du litige commercial et du droit de l’emploi.

Elle a ensuite décidé de fonder sa propre entreprise, appelée ReDetroit East Community Law Center.

Les honoraires sont basés sur une échelle mobile. Le cabinet d’avocats prend également en charge des cas de détenus, recevant des frais de gouvernements de comté d’environ 350 $ à 400 $ par cause. « Donc, nous perdons de l’argent sur chaque dossier, car nous dépensons plus que cela », déclare-t-elle.

L’un de ses autres objectifs est « d’amener les gens à penser à ce que cela signifie d’être pauvre, et de vivre dehors en ce moment ».

Contactée par l’ABA Journal, elle a expliqué : « Cela a vraiment été 20 jours incroyables. Je suis venue ici dans l’espoir de trouver du financement pour notre initiative de justice communautaire et d’éducation, et j’ai trouvé encore plus de gens dans le besoin. Au cours des trois dernières années, nous avons dit « non » à de nombreux clients par manque de ressources. Ils manquent d'espoir, se sentent oubliés et se demandent si leurs voix seront entendues. Je déteste être financièrement incapable d’aider les gens ».

L’avocate ne nie pas que son projet peut sembler un peu fou, notamment à l’approche de l’hiver. Mais pour elle, « ne rien faire était encore plus fou ».

« Oui, il fait froid. J’ai été tellement béni par le soutien de la communauté ici que les gens m’apportent des repas, des collations, un poêle à bois, des radiateurs à gaz non électriques, du bois, des couvertures et des sacs de couchage. Les actes extraordinaires et fréquents de bienveillance de nombreux étrangers ont restauré ma foi dans le bon qui existe en chacun de nous. Les moments d’amour suffisent à surmonter ces heures froides au milieu de la nuit », dit-elle à l’ABA Journal.

Me Walinske prévoit de rentrer chez elle lorsque l’objectif initialement prévu de 18 500 dollars sera atteint.