Une plainte contre le juge en chef Rolland

Agence Qmi
2015-04-17 10:30:00

Cela ferait référence à une lettre d’opinion publiée dans le Journal de Montréal il y a une semaine. François Rolland répondait ainsi à une chronique de Gilles Duceppe intitulée «Le chat est sorti de la toge ! » parue deux jours plus tôt sur le site du Journal.
M. Duceppe écrivait que c’est le juge Rolland qui a déclenché « l’affaire Allali » en se disant « étonné de la teneur et du ton de la demande [d’un] avocat » montréalais ayant requis la traduction d’un jugement en français rendu en anglais.
Il y a deux semaines, Le Journal de Montréal rapportait que Me Frédéric Allali faisait l’objet d’une plainte disciplinaire pour avoir fait « défaut de soutenir l’autorité des tribunaux » après qu’il eut envoyé une lettre à la juge Karen Kear-Jodoin.
Ce dossier avait eu des échos jusqu’à l’Assemblée nationale.
Contradiction ?
Dans sa lettre ouverte, le juge en chef de la Cour supérieure se défend d’avoir lui-même porté plainte au Barreau contre Me Allali.
Il précise que l’étonnement exprimé dans une lettre adressée au syndic « fait plutôt référence au ton de la demande de Me Allali ainsi qu’aux insinuations qu’elle contenait ».
Or, une simple recherche sur le web permet de retrouver une autre lettre d’opinion signée par le juge Rolland lui-même dans Le Devoir en 2011 traitant de « l’intégrité des juges ».
« Le juge ne peut, en raison de son obligation d’impartialité, participer aux débats publics. De plus, il ne peut se défendre lorsqu’il est l’objet de critiques. On dit qu’il a un devoir de réserve, et ce, toujours afin de maintenir non seulement son impartialité, mais aussi son apparence d’impartialité », écrivait-il alors.