Une poursuite plus importante que prévue contre la DPJ
Radio -Canada
2020-03-04 13:43:00
L'avocat de la victime alléguée, Jean-Luc Maltais, demandait à ce que la femme qui a accueilli sa cliente assume la presque totalité des 963 281 $ réclamés pour les préjudices subis et les dommages punitifs. Or, de nouveaux éléments ont amené Me Maltais à demander à ce que cette somme soit acquittée par la femme et la DPJ en regard de leurs capacités financières.
Selon la poursuite modifiée, sa cliente, qui subissait déjà des abus dans sa propre famille, a été placée dans une famille d'accueil sans passer par un processus de sélection rigoureux.
Selon Jean-Luc Maltais, il s'avère que le conjoint de la femme et le directeur de la DPJ du bureau de Roberval « étaient des amis proches et qu'une simple demande verbale de sa part a donné lieu à une autorisation de la Direction pour que la demanderesse soit hébergée chez eux ». Me Maltais estime qu'en n'effectuant aucune enquête sur la famille qui était inconnue des services « la Direction a commis une faute lourde, de nature à entraîner sa responsabilité civile vis-à-vis de la demanderesse ».
L'avocat estime aussi que la DPJ aurait dû chercher à comprendre les motifs qui ont poussé la présumée victime à commettre une première tentative de suicide. C'est lors de sa deuxième tentative que la femme aujourd'hui âgée d'une cinquantaine d'années aurait dévoilé à la DPJ la relation amoureuse qu'elle entretenait avec la femme responsable de la famille d'accueil. La présumée victime, qui avait 15 ans lorsqu'elle a intégré la famille, aurait été abusée entre 1985 et 1988.
Le CIUSSS a refusé de commenter en raison des procédures judiciaires qui sont en cours.