Vers un centre de justice de proximité d’ici la fin de l’année en Abitibi-Témiscamingue
Radio Canada
2024-08-09 10:15:49
L’Abitibi-Témiscamingue s’approche à grands pas de l’implantation d’un centre de justice de proximité (CJP) sur son territoire.
Un conseil d’administration provisoire a été mis en place. Celui-ci est à la recherche d’un ou d’une juriste pour occuper la direction générale.
Le centre de justice de proximité sera voué à promouvoir l’accès à la justice en misant sur la participation citoyenne, avec des services d’information autant juridique que sur les modes de prévention et règlement des différends. Ses services seront gratuits et confidentiels.
Il s’agit d’un organisme sans but lucratif qui reçoit le soutien financier de Québec. On en retrouve déjà une douzaine répartis dans différentes régions. Celui de l’Abitibi-Témiscamingue a été annoncé en août 2022 par le ministère de la Justice.
« Ça a pris du temps pour plein de raisons, qui sont oui et non de notre contrôle, mais là, depuis la fin 2023, il y a un conseil d’administration provisoire en place. On est à l’étape d’établir nos règlements généraux, trouver un endroit pour nos bureaux et on a affiché le poste de directeur général », explique Me Anne-Frédérique Perron, membre du conseil provisoire.
Les personnes intéressées ont jusqu’au 11 août pour soumettre leur candidature. La direction générale est un poste clé au sein de l’organisation. C’est elle qui pourra ensuite recruter deux juristes et une personne à l’administration.
« Cette personne va vraiment avoir un rôle dans l’implantation du CJP avec le conseil d’administration. C’est elle qui va nous aider à voir comment on construit l’organisme. Quel genre de services qu'on va offrir. La mission des CJP, c’est de donner de l’information juridique, mais il y a différentes façons de le faire », précise Me Perron.
« On a juste à regarder les autres CJP pour voir qu’il y a différents moyens de remplir cette mission-là. C’est avec la direction générale qu’on va établir tout ça », explique Me Anne-Frédérique Perron.
Desservir tout le territoire
Le centre de justice de proximité sera établi à Amos, mais l’organisme entend s’assurer que tous les citoyens de la région aient facilement accès à ses services, en dépit de la vaste étendue du territoire.
« On est très conscients de cet enjeu et on essaie justement de réfléchir à l'offre de service en fonction de cette réalité. On est très inspirés par les CJP d'autres régions qui ont une réalité similaire à la nôtre, justement, et qui ont fait des bureaux satellites ou qui donnent des services par téléphone. Donc, on va réfléchir à notre modèle en s'inspirant de ces régions-là, certainement », assure Me Anne-Frédérique Perron.
Un service important
Selon elle, il s’agit d’un service important à offrir à la population, surtout dans le contexte actuel de la pénurie de main-d'œuvre, qui se fait aussi sentir dans les services juridiques.
« L’accès à la justice est vraiment au cœur de la mission des CJP. C'est de donner des services gratuits, de l'information juridique. C'est important. On ne parle pas de conseils ou d'avis juridiques. Les juristes vont vraiment expliquer aux citoyens quel est le droit en vigueur, les démarches qu’ils peuvent prendre, les possibilités qui s’offrent à eux », précise Me Perron.
Le conseil d’administration provisoire souhaite pourvoir la direction générale en août, tenir son assemblée générale de fondation en septembre et démarrer les activités du centre de justice de proximité d’ici la fin de l’année.