Victimes et agresseur réunis pour une justice réparatrice
Delphine Jung
2017-05-01 10:53:00
Le CSJR invite pour l’occasion Michel Dunn, l’ex-avocat condamné pour le meurtre de son associé, en 1978. Redevenu un citoyen libre après 17 ans passés derrière les barreaux, il livrera son témoignage lors de l’événement, aux côtés d’une victime d’un acte criminel, Marie-Stéphane Rainville.
« Le but de notre organisme est de mettre en avant la justice réparatrice, qui n’est pas une alternative à la judiciarisation, c’est un complément. Elle permet à la victime d’un acte criminel de s'exprimer sur l’impact du tort qu'elle a subi, de trouver des réponses à ses questions et d’obtenir réparation », explique Monic Robillard, membre du CA et membre du comité organisateur de l’événement.
Parmi les invités, Me Gilles Trudeau, secrétaire corporatif du Centre communautaire juridique de Montréal et Me Louise Otis, médiatrice et présidente du Tribunal administratif de l’organisation de coopération et de développement économiques.
La comédienne Céline Bonnier, marraine de cet événement, sera entourée de tout un comité d’honneur qui sera présidé par Brian Bronfman, président de la Fondation de la famille Brian Bronfman et président du Réseau des donateurs pour la paix.
Lors de cette soirée inédite, les 200 participants attendus, venant du milieu du droit et des affaires, seront amenés à se rencontrer. « Le thème est Les rencontres improbables… Celles-ci seront favorisées par des dispositifs mis en scène par les professionnels du théâtre », détaille Mme Robillard, sans vouloir en dire davantage pour maintenir un certain suspens.
La chanteuse consacrée au gala de l’ADISQ, Safia Nolin, sera également là.
L’occasion pour l’organisme de rassembler des fonds pour les missions qu’elle s’est fixées : maintenir, augmenter et diversifier ses services pour rejoindre le plus de personnes touchées par la violence et pour pouvoir engendrer un impact durable.
Depuis sa création le CSJR a organisé 125 activités telles que des ateliers de cheminement, de l’art-thérapie ou des rencontres entre les détenus et les victimes et intervient auprès d’environ 1000 personnes.
« Nous espérons faire comprendre à la population que la question de la violence dépasse les individus. La collectivité est elle aussi victime de par les conséquences de cette violence. et aussi agresseur, en raison des préjugés qu’elle véhicule », dit Mme Robillard.,
L’événement aura lieu le 15 mai, de 17h30 à 19h30, à l’Espace Canal, 4020 rue Saint-Ambroise, à Montréal. Pour plus d'informations, cliquez ici