Une parajuriste... associée!

Daphnée Hacker-B.
2013-03-27 15:00:00
Celle qui est dans le monde juridique depuis 15 ans a toujours travaillé au sein de grands cabinets. Elle a fait ses débuts chez Stikeman Elliott où elle a fait connaissance avec Mes Frédéric Dionne et Sylvie Bordet, les fondateurs de Blue HF.

Continuant à raconter son histoire avec son léger accent anglais, elle explique qu’elle est arrivée en janvier dans ce petit cabinet spécialisé en droit des affaires qui a fait l’objet d’un reportage sur Droit-inc.
Dans l’article, Me Dionne et l’un de ses associés, Me Julien Saulgrain, ont d’ailleurs expliqué leur choix d’offrir le statut d’associée à la parajuriste senior. « Le succès d’un cabinet ne dépend pas seulement du travail des avocats » a déclaré Me Saulgrain tandis que Me Dionne a ajouté : « Lorsque les employés ont une part dans l’entreprise, ils sont plus motivés, c’est une logique simple que mon séjour dans les grands cabinets m’a appris ».
Mme Kussey devient ainsi la toute première parajuriste à obtenir le statut d’associée au Québec. Chose rare, mais qui s’est aussi produite l’an dernier en Ontario, lorsqu’un cabinet de la ville de London a décidé de nommer l’un de ses parajuristes associés.
Comment ça fonctionne?

« Disons que si je fais 1000 heures ici, tout le monde est content », indique celle qui se spécialise en fusions et acquisitions et qui a participé à des transactions de plusieurs millions, notamment Constellation Brands (1.1 milliard de $) en plus de l’acquisition de La Senza par Limited Brands.
Dorénavant responsable d’une junior, Mme Kussey ajoute que son rôle est semblable à celui d’une superviseure de parajuristes dans un grand bureau « Il faut tenir compte que si mon quota est plus bas, c’est parce que je participe activement à la mise en place de tout le département. Il y a beaucoup de choses à faire, autant dans la formation de la parajuriste junior que dans le travail sur les précédents. »
L’expérience des grands cabinets
Plus la structure est peaufinée, poursuit Mme Kussey, plus Blue HF peut offrir des tarifs concurrentiels. « Le cabinet se base sur l’expérience de ses avocats, tous issus de grands cabinets, pour assurer un service de qualité à moindres coûts », dit-elle.

Que ce soit Me Arden Furlotte de Stikeman (maintenant chez SNC-Lavalin) ou Eileen Hanley, parajuriste chez Osler, ces femmes lui ont permis de devenir une parajuriste qui apporte une valeur ajoutée à son entreprise.
Est-ce que ces parajuristes auraient mérité d’être elles aussi nommées associées? Certainement! S’exclame Mme Kussey, « mais il est difficile de savoir comment un tel modèle serait applicable dans un grand cabinet… »
Et vous, qu’en pensez-vous?