La défense présente ses arguments au juge
Agence Qmi
2012-07-04 12:28:00
Sans toge, plutôt confiant, Me Jacques Larochelle a voulu démontrer au juge Richard Wagner que le verdict prononcé par les jurés le 14 juin est « déraisonnable et ne peut s’appuyer sur la preuve ».
L’avocat de la défense a passé en revue pratiquement toute la preuve balistique dans ce dossier, revenant sur l’angle du tir, la propreté de la plaie, la déformation de la balle et la trajectoire du projectile dans la tête.
À chaque fois, le réputé plaideur a tenté de discréditer les résultats obtenus par les experts de la Couronne, affirmant que les expertises de son balisticien reflétaient davantage la réalité.
Selon lui, le jury s’est davantage concentré sur des « anecdotes » présentées en cour plutôt que sur la preuve technique, qui serait au cœur de ce débat.
Qui plus est, les experts de la Couronne auraient admis, durant le procès, qu’il était « possible » que Marie-Nicole Rainville se soit elle-même tirée à la tête, le 12 novembre 2009. Le jury n’aurait donc pu conclure « hors de tout doute raisonnable » que Jacques Delisle a mis fin aux jours de sa femme.
Me Larochelle est aussi revenu sur la plaidoirie du procureur de la Couronne dans cette affaire, reprochant à Me Steve Magnan d’avoir attaqué « à fond de train tous les experts de la défense » et d’être tombé dans la spéculation.
Il a aussi reproché au juge Claude Gagnon de ne pas avoir mis un frein à cette plaidoirie « scandaleuse » et de n’avoir rien fait pour « empêcher » les effets de cette plaidoirie sur les jurés.
L’affaire se poursuivra cet après-midi.