Proces Delisle

Procès de l’ex-juge Delisle : la victime aurait eu la main gauche sur le pistolet

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Agence Qmi

2012-05-15 17:00:00

Au moment où le coup de feu est parti, la femme de l’ex-juge Jacques Delisle aurait eu la main gauche sur le pistolet et non sur le manche de ce dernier.
C’est l’hypothèse qu’a avancée mardi matin André Bourgault, le pathologiste qui a pratiqué l’autopsie sur le corps de Marie-Nicole Rainville. Selon ses analyses, pour que le noir de fumée se retrouve sur la paume gauche de la défunte, il aurait fallu que cette dernière enrobe l’arme – et non pas la poignée – à proximité du canon.

L'ex-juge Jacques Delisle
L'ex-juge Jacques Delisle
Un technicien en scène de crime avait lui aussi soulevé la semaine dernière son incompréhension face à ce « tatouage de poudre » trouvé au creux de la main de la septuagénaire. Denis Turcotte avait dit ne pas comprendre pourquoi du noir de fumée se serait retrouvé à cet endroit si la dame s’était suicidée à l’aide de sa main gauche. Comme sa main droite était paralysée, le suicide devenait difficile à expliquer.

Contre-interrogatoire serré

Dans un contre-interrogatoire serré, Me Jacques Larochelle a multiplié les questions pointues au pathologiste pendant deux heures mardi matin, tentant de faire ressortir certaines contradictions dans son témoignage et lui demandant à plusieurs reprises sur quelles études ou connaissances il se basait pour donner ses réponses.

La défense est revenue sur la forme de la plaie à la tête de Marie-Nicole Rainville et les possibles éléments expliquant sa forme « étoilée ». Pour l'expert, il est clair que le coup a été tiré à bout touchant, ou presque, permettant à des gaz et du noir de fumée de sortir du canon pour se déposer sur la paume gauche de la victime présumée.

Me Jacques Larochelle a multiplié les questions pointues au pathologiste pendant deux heures mardi matin.
Me Jacques Larochelle a multiplié les questions pointues au pathologiste pendant deux heures mardi matin.
Se questionnant sur l’angle du pistolet au moment du coup de feu, l’avocat de la défense a sorti la véritable arme qui a causé la femme de l’accusé, mimant les différentes positions possibles sur sa propre tête.

Le procureur a tenté de démontrer que si le bout du canon était bien appuyé sur la tempe, il n’y avait pas de place pour laisser sortir du noir de fumée, alors qu’avec un angle, cela devenait possible. Me Larochelle s’est par la suite « excusé » d’avoir « mimé cette position un peu choquante ».

Toxicologue

Quinzième témoin de la Couronne, la toxicologue Nathalie Goudreau est venue expliquer à la barre les différents médicaments retrouvés dans l’organisme de Mme Rainville, au moment de son décès. Selon son analyse, ces médicaments auraient été pris de manière « thérapeutique » et ne présenteraient aucun danger.

Le témoin a toutefois avancé qu’une consommation importante ou multiple de ces substances pourrait entraîner la mort. En contre-interrogatoire, l’expert a toutefois affirmé que les effets d’une telle absorption étaient incertains et que la mort pourrait résulter d’une période plus ou moins longue. Qui plus est, un nettoyage de l’estomac permet, parfois, de sauver les individus, s’ils sont traités à temps.

La preuve de la Couronne devait se poursuivre mardi après-midi avec le 16e témoin, toujours un expert.

L’ex-juge Jacques Delisle est accusé du meurtre prémédité de sa femme.
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